Depuis la prise du pouvoir, le 5 septembre 2021, par le Groupement des forces spéciales, avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, rien ne va dans le pays notamment sur le plan politique. Cette en substance le verdict a le RPG-arc-en-ciel, l’ancien parti au pouvoir, a délivré ce samedi 25 mars, en marge de son Assemblée générale hebdomadaire. Et l’ex-mouvance présidentielle en tire comme conclusion qu’il faut accentuer la pression sur le gouvernement afin persuader ce dernier de la nécessité de débattre d’un certain nombre de paramètres en vue du « retour à l’ordre constitutionnel ».
Et c’est pourquoi le RPG arc-en-ciel soutient la dynamique unitaire des partis politiques et des plateformes de la société civile, réunis au sein des Forces vives de Guinée (FVG) qui, pour l’heure, ont un objectif commun. « Une fois l’objectif du retour à l’ordre constitutionnel atteint, chacun saura ce qu’il faut faire mais si nous allons en rangs dispersés, nous serons des cibles faciles à abattre », a soutenu Lansana Komara. Cette conjugaison des efforts est par ailleurs d’autant plus nécessaire aux yeux de l’ancien ministre de l’Enseignement technique, qu’il soupçonne les autorités de la Transition de vouloir s’éterniser au pouvoir. « Ceux qui sont en face, c’est bien visible, pour ceux qui connaissent, n’ont pas l’intention d’abandonner le pouvoir », dit-il. Pourtant, selon lui, il faudrait qu’ils « abandonnent le pouvoir, parce que le pouvoir, c’est Dieu qui le donne à travers le peuple ».
L’ancien ministre s’est également penché sur le rôle de la France dans la Transition. L’ancienne puissance coloniale comploterait-elle notamment avec le CNRD, en vue de favoriser un acteur politique particulier ? En tout cas au RPG arc-en-ciel, on est vent debout contre toutes manœuvres allant dans ce sens. « La France ne peut donner le pouvoir à personne. Il faut que vous vous sortiez ça de la tête, parce qu’on est en train de vous effrayer », a lancé Lansana Komara en direction des militants. En somme, il leur dit que l’issue des prochaines consultations électorales n’est pas une fatalité. « Tout dépend de votre détermination, de votre engagement. Un peuple déterminé et engagé est invincible », dit-il.
Au sujet des anciens ministres d’Alpha Condé détenus à la maison centrale depuis plusieurs mois, l’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko martèlent qu’ils sont bel et bien des « détenus politiques ».
A noter qu’à l’occasion, le parti d’Alpha Condé a rendu un hommage à feu Modibo Fofana, député de Boké, décédé il y a quelques jours.
N’Famoussa Siby