Il faut y voir une première conséquence des exigences des membres des Forces vives de Guinée (FVG), dans le cadre du dialogue politique que les religieux tentent de relancer. Cette violente dénonciation des agissements du premier ministre, Bernard Goumou, par le ministre de la Justice résulte en effet, de toute évidence, des tentatives du chef du gouvernement d’accéder aux revendications des acteurs politiques et sociaux, portant sur la fin du « harcèlement judiciaire » dont ils font l’objet. Si l’on en croit au communiqué du ministre de la Justice, le premier ministre aurait invité « des magistrats du parquet pour discuter des procédures judiciaires ». Or, pour Alphonse Charles Wright, cela est inacceptable, car la démarche est « en violation du principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
La charge n’est pas sans rappeler la réplique tout aussi cinglante que la toute première ministre de la Justice de l’ère CNRD, avait réservée contre une démarche identique qu’elle soupçonnait de la part du président de la Transition. Suite à quoi Fatoumata Yarie avait été débarquée.
Fodé Soumah