L’annonce par les Forces vives de Guinée de leur retrait des pourparlers avec le chef du gouvernement, sous l’égide des confessions religieuses symbolise l’échec de cette ultime tentative de rapprochement entre les autorités de la Transition et les acteurs majeurs de la classe politique et de la société civile. Du côté de l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, on estime que cet échec est aussi celui du premier ministre, Dr. Bernard Goumou. Et selon le responsable de la jeunesse du parti, le chef du gouvernement doit en tirer les conséquences et rendre le tablier.
Du premier ministre, on a jusqu’ici globalement dit qu’il est de bonne foi. Mais il n’est pas certain que cela suffise à le sauver. En tout cas, on commence déjà l’associer à l’échec des discussions politiques que pilotent depuis dernier les religieux entre lui et les Forces vives. « Cela fait deux mois depuis que les religieux interviennent. Il n’y a rien eu de concret. Suivant la manière dont les choses se déroulent, nous avons constaté que les religieux ne sont pas écoutés. Le premier ministre fait du tape-à-l’œil avec nous », déclarait à l’Assemblée générale du samedi, Ousmane Tolo Soumah, responsable de la jeunesse de l’UFR.
A en croire M. Soumah, les discussions des derniers mois auront mis en évidence le manque d’autorité du premier ministre. Il s’ensuit qu’à ses yeux, celui-ci doit démissionner. « Un premier ministre qui n’est pas écouté au sein du gouvernement, il démissionne directement. En tout cas, si les Forces vives sortent dans la rue pour manifester, cela voudra dire que Bernard Goumou a échoué et si c’est le cas, il doit démissionner. D’ailleurs, à mon niveau, je pense qu’il doit démissionner, parce que j’estime qu’il a échoué sur tous les plans dans le cadre du dialogue politique », soutien Ousmane Tolo.
Mariama Ciré Diallo