L’Assemblée générale de l’Union des forces républicaines (UFR) s’est tenue ce samedi 29 avril 2023 à Matam, siège du parti de l’ancien premier ministre, Sidya Touré. Au menu de la rencontre, entre autres, le retrait des forces vives des pourparlers avec le premier ministre, sous l’égide des leaders religieux. Un retrait que Tidiane Conté, membre du Bureau exécutif du parti comprend et qui, à ses yeux, est parfaitement logique, dans la mesure où, selon lui, du côté des autorités, il n’y a aucune volonté politique.
A en croire Tidiane, les Forces vives ont donné aux religieux la chance d’intervenir et de permettre l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif. « Mais pour cela, il y avait des préalables notamment les prisonniers dont les cas de Foniké Menguè et Cie et des leaders en exil ». Mettant l’accent en particulier sur justement Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Billo Bah, en détention depuis août 2022, il ne comprend le sort qui leur est réservé par rapport auquel ils auraient pu espérer. « C’est comme si on donnait le trophée à Hitler au détriment des démocrates occidentaux », lance-t-il pour souligner le paradoxe. « Ce sont des jeunes qui se sont battus contre le 3ème mandat, mais bizarrement ils se retrouvent en prison. Ceci n’est pas normal et ce sont des situations créées par le CNRD », accuse Tidiane.
Revenant au retrait des Forces vives des pourparlers avec le PM, il pense que c’était légitime que les acteurs politiques et de la société civile mettent sur la table le cas de ces détenus. Mais on aurait passé les derniers mois à tourner en rond. « On a vu que les religieux sont dans l’incapacité de trouver des solutions. Mais ce ne sont pas eux, c’est là où ça doit se décider que l’on n’arrive pas à le faire. Et la seule personne à le faire est le président de la transition », explique Tidiane Conté. En conséquence, poursuit-il : « Nous avons estimé qu’il ne faut pas perdre du temps ».
Pour ce qui est de la suite, cela est un secret de polichinelle, dit-il. « Nous allons reprendre les manifestations. Si on n’arrive pas à se faire entendre par le dialogue, nous allons manifester. Nous allons demander à nos militants de se mobiliser. Le moment venu, les Forces vives vont donner des instructions et ces instructions seront respectées », annonce Tidiane Conté.
Mariama Ciré Diallo