En tant que telle, la manifestation des Forces vives de ce 10 mai n’a pas eu lieu le long de l’autoroute Fidel Castro. Elle qui devait partir du rondpoint de la Tannerie pour se terminer au Palais du peuple, a été interdite par les autorités. Il n’y a donc pas de mobilisation. Néanmoins, à la mi-journée, les activités économiques tournaient au ralenti de ce côté de la capitale.
Au marché de Matoto, l’un de plus important de la capitale, les principaux magasins étaient fermés. Même la trop grande fluidité de la circulation sur l’autoroute ne rassurait pas les vendeurs. Conséquence, ils ont baissé les rideaux, mais montent la garde. Une stratégie visant éviter des risques d’attaques contre leurs commerces. Hormis quelques étalagistes, le marché a des allures de ville morte.
A l’inverse, le marché des condiments appelé « Yenguema », quant à lui, grouille de monde.
Au niveau du rondpoint de la Tannerie, l’ambiance était également morose. Boutiques et magasins des environs étaient également fermés. Un pick-up et trois camion de la gendarmerie montaient la garde. Les citoyens vaquaient tranquillement à leurs occupations. « Depuis le matin, aucun accrochage n’a eu lieu ici, ni aucun regroupement », explique Youssouf Damba, citoyen du quartier
La plupart des citoyens interrogés par le reporter du Djely, le long de cet axe, disent se préoccuper par leur quotidien que des manifestations.
Aliou Bah