Âgé d’une vingtaine d’années, le danseur Lansana Camara alias ‘’Sana acrobate’’, du groupe acrobatique « Amoukanama », a rendu l’âme dans la nuit du dimanche 10 septembre à Ignace Deen, suite à une blessure qu’il avait enregistrée au cours d’une séance d’entrainement.
Porté sur l’innovation, le défunt, en compagnie de trois de ses collègues s’était rendu le dimanche dans la soirée à la Bluezone de Kaloum, en vue d’explorer de nouvelles figures d’acrobatie. « C’est là-bas qu’il a fait un accident, il a eu le choc au niveau de son cou. Aussitôt, ses amis l’ont transporté à l’hôpital Donka avant de se diriger vers Ignace Deen, au département de la chirurgie. Les médecins se sont mis à la tâche, ils lui ont fait le scanner, il s’est avéré qu’il a eu un choc grave. Donc, il fallait une intervention très urgente qui coûtait 25 millions mais comme dans les hôpitaux guinéens, les dimanches, il n’y a pas de professionnels, ils lui ont donné des calmants dans l’espoir de faire l’intervention hier lundi. Mais dans les bandes de 1 heure du matin, il a rendu l’âme », raconte le manager du groupe ‘’Amoukanama’’.
Il était même envisagé de l’évacuer à l’étranger. Parce qu’il était évident que son état était grave. Car à son arrivée à l’hôpital, il ne parlait que peu et ne réussissait même pas le moindre mouvement.
Originaire d’un village de Forécariah, son corps y a été acheminé, en vue de son inhumation, à la demande de sa famille.
Pour le manager, ce décès est une illustration des risques auxquels lui et ses collaborateurs sont exposés. Mais il assure que l’équipe continuera ses activités. Ce sera même une manière de rendre hommage au défunt.
Néanmoins, « nous profitons de ce drame pour lancer un appel à l’Etat, afin que les autorités puissent nous aider à avoir un cirque professionnel en Guinée. Nous avons déjà un que nous avons acheté nous-mêmes à Maferinyah. Ils n’ont qu’à vraiment nous venir en aide. Si nous sommes dans un lieu approprié, cela peut limiter les dégâts », lane le manager éploré.
Aminata Camara