Lundi 19 février, le Général Mamadi Doumbouya dissolvait le gouvernement de transition de Bernard Goumou. Ce mardi 27 février 2024 le président de la transition a, via un décret lu par le Général Amara Camara, par ailleurs secrétaire général de la présidence de la République, nommé Amadou Oury Bah, communément appelé “Bah Oury” au poste de Premier ministre, chef du gouvernement.
Jusque-là président du parti Union des démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), Bah Oury aura désormais la lourde tâche de diriger le prochain gouvernement de la transition.
Cette nomination de l’ancien ministre de la Réconciliation nationale en Guinée a fait réagir beaucoup de politiques. Pour Kéamou Bogola Haba, président du Front national pour la défense de la Transition (FNDT), un mouvement de soutien à la junte, “le choix d’Amadou Oury Bah est une bonne chose en ce moment important de la transition. Il est défenseur des réformes de la transition depuis le 5 septembre 2021”.
Le nouveau Premier ministre arrive à un moment où le pays est confronté à plusieurs difficultés dans différents secteurs. C’est pourquoi, estime notre interlocuteur, Bah Oury devra s’attaquer à des chantiers d’urgence notamment “le redémarrage d’un nouveau chronogramme, la lutte contre l’enrichissement illicite et la mauvaise gouvernance, l’adoption et la vulgarisation de la nouvelle Constitution, le fichier électoral tiré du fichier de recensement la population, les 45 recommandations des assises nationales et enfin la recherche de financement de l’agenda économique de la transition”, soutient-il.
Cependant, pour mener à bien sa mission, Kéamou Bogola Haba fait remarquer que le chef du gouvernement doit “rester intègre, rigoureux et ouvert au dialogue pour la renégociation d’un nouveau chronogramme avec les guinéens et la CEDEAO”.
Dans la même lancée, il devrait former un gouvernement de “mission de haut niveau capable de lutter contre l’enrichissement illicite d’abord pour crédibiliser davantage la transition puis exécuter les autres missions”, a déclaré Bogola Haba.
N’Famoussa Siby