Le 8 mars est une opportunité pour les femmes de faire le diagnostic de la mise en œuvre de leurs droits et de formuler conséquemment des plaidoyers en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie sociale et économique. Eh bien, elles n’ont pas été les plus audibles, mais quelques-unes des femmes qui ont pris part à la cérémonie officielle de célébration de la journée internationale, de cette année, à Kindia, en ont profité pour dénoncer la vie chère qui prévaut aujourd’hui dans le pays. Accompagnées de quelques jeunes, elles ont pointé en particulier le contexte qui se trouve aggravé par le carême chrétien et le ramadan musulman, des périodes de consommation par excellence.
En Guinée, le riz est une denrée alimentaire vitale. Et quand le prix de celui-ci augmente, cela ne laisse pas indifférent. Or, récemment, avec la bénédiction des autorités, le sac de 50 kg de riz importé a été rehaussé de 30 000 GNF, pour se situer à Conakry à 340 000 GNF. « Il faut que le Président Mamadi Doumbouya pense aux femmes. Nous souffrons, le marché est cher, bientôt le ramadan et le sac de riz est devenu trop cher », se plaint ainsi Hawa Camara, dans son uniforme du 8 mars.
D’autres jeunes, quant à eux, avaient choisi un panneau bien visible pour faire part de leurs préoccupations. S’attendant à ce que le président de la Transition soit de la partie, ils ont réussi à brandir leur panneau sur lequel on pouvait lire : « Mon Général, Kindia n’a pas de routes urbaines, pas d’emploi ».
Un panneau si dérangeant que celui qui le tenait a été vite sommé de le faire disparaître par un responsable de haut niveau de la préfecture.
N’Famoussa Siby