Comme on vous le disait précédemment, c’est une passation de service qui s’est tenue ce vendredi au ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Le ministre sortant était en effet bien là pour passer le témoin à son successeur. Et Alphonse Charles Wright en a profité pour assurer Yaya Kaïraba Kaba de sa disponibilité et l’a invité à ne pas jamais trahir la vision du général Doumbouya.
Avec son successeur, Charles Wright s’est voulu courtois. D’ailleurs, ce dernier, il l’appelle ‘’doyen’’. D’ailleurs, dit-il : « Moi je pense qu’entre nous, ce n’est pas une passation, c’est plutôt une démarche de continuité ». Charles Wright assure au nouveau ministre de sa disponibilité. « Vous pouvez être convaincu d’une chose et être rassuré davantage que je reste à votre entière disposition pour tout besoin, pour toute mesure d’accompagnement, je ne voudrais pas que vous hésitiez », lui dit-il.
Mais fort des quelques 20 mois qu’il a passés à la tête du département de la Justice, Charles Wright s’estime néanmoins en devoir de prodiguer des conseils à son remplaçant. « Le tout premier conseil, c’est de vous dire d’être très courageux. Ça signifie tout simplement assumer la plénitude de vos fonctions. Il faut avoir le courage de le faire. Parce que quand vous décidez de lutter contre ça (il doit sous-entendre la corruption), votre vie ne sera pas épargnée, votre famille non plus. Je vous prie de ne jamais trahir la vision du patron (Général Mamadi Doumbouya). Il tient à la justice. Il faut avoir le courage de dire NON quand c’est nécessaire de protéger l’institution judiciaire. Les magistrats ont tant besoin, la justice a tant besoin. Doyen ne fermez jamais votre porte au magistrats », recommande-t-il à Yaya Kaïraba Kaba
Quant aux magistrats, il les invite à la compréhension.
Fodé Soumah