Ce lundi 15 juillet, El Hadj Mohamed Kourouma était en face de la presse kankanaise. Remontant jusqu’au premier régime, l’opérateur économique a livré son diagnostic de la cherté de la vie que vit le pays aujourd’hui. C’est, à l’en croire, une question de système qui engloutit toutes les bonnes intentions et initiatives salvatrices.
Par la pratique et l’expérience, on peut dire que le patron de la société Hamana connait plutôt bien le contexte économique de la Guinée. Et ces atouts, il s’en est servi de ce lundi pour livrer sa lecture de la crise dont se plaignent aujourd’hui les Guinéens. « La cherté de la vie en Guinée s’explique par un changement de système. Nous sommes dans un problème très vaste et profond en Guinée. Dans tous les pays du monde, il y a ce qu’on appelle la fonction publique et les entreprises privées qui emploient les jeunes. Tous les pays du monde évoluent avec un système qui est peut-être le communisme, le socialisme ou le capitalisme. Un président peut être changé ou enlevé, mais pas le système, le président peut quitter mais le système reste toujours. On a presque tout en Guinée mais rien ne change, rien ne marche absolument, le véritable problème reste un problème de système, et c’est ce système d’affinité ou de parenté qui amène la corruption, le laxisme, le détournement, le vol et la mésentente dans le pays. Et tant que cela existe, on aura toujours un sérieux problème à s’en sortir. L’autre chose qui explique la cherté actuelle dans notre pays est la crise mondiale qui touche tous les pays et la crise nationale », explique l’opérateur économique.
Ces tares qui minent le secteur économique de la Guinée, Mohamed Kourouma invite à s’en débarrasser. En lieu et place, il appelle à l’union des cœurs et des actions. « Il faudrait que les Guinéens se donnent la main pour une sortie de crise, la devise a augmenté à l’international sauf en Guinée. Le système qui empêche le pays d’évoluer doit être combattu jusqu’aux os. S’il n’est pas combattu comme ça se doit, rien ne va changer. Dans notre pays malheureusement, si vous dites certaines choses pour aider, ceux qui ne partagent pas votre proposition, vous traiteront de vendu, alors que tout le monde n’est vendu. Mettons nos efforts ensemble pour l’émergence du pays », plaide-t-il.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com