Fait rare, le premier ministre a pris part hier lundi 15 juillet 2024, au conseil du cabinet du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation. Une façon, selon Bah Oury, de témoin son soutien et celui de tout le gouvernement au ministre Jean-Paul Cedy, en pleine tempête du fait des commentaires que suscite son choix de faire publier les résultats du CEE de manière séquentielle.
Dans sa récente déclaration relayée par la télévision nationale, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, évoquant les mesures rigoureuses ayant dicté l’organisation des examens scolaires de cette année, disait en substance que ces mesures ont eu des « retombées positives sur l’évaluation ». Mais à côté, il avouait que les dispositions ont aussi générés des « retombées négatives, du fait de l’opportunisme professionnel ou de l’appétit vénal ». Concrètement, le comportement inapproprié ou carrément indélicat de quelques cadres les aurait conduits à biaiser la correction. En sorte que dans certains cas, on s’est retrouvé avec des notes surévaluées. D’où le choix de faire reprendre la correction pour ces copies-là.
Et ce choix que qui suscite tous les commentaires sur les réseaux sociaux, le premier ministre l’approuve. « Si on veut détruire un pays, il faut détruire son système éducatif », a indiqué le chef du gouvernement, à l’entame de ses propos. Avant d’ajouter : « Il est établi que dans certains centres d’examen des communes de Kaloum, Ratoma, Matoto, Forécariah et Faranah, les notes ont été surévaluées et que la décision du MEPU-A de revenir sur la correction de ces copies afin d’établir la justice est tout à fait responsable. Un dysfonctionnement grave qui met en cause la fiabilité et la sincérité des résultats ».
Puis, le premier ministre de conclure : « Nous ne devons pas continuer à tricher avec l’avenir des enfants. Les copies sont à recorriger. J’ai rappelé aux cadres notre responsabilité envers la nation et ses filles et fils. Si on veut détruire un pays, il faut détruire son système éducatif ».
Fodé Soumah