De nouveau sur tous les fronts, Ousmane Gaoual Diallo était ce jeudi devant la presse. Il avait à ses côtés, pour la circonstance, le ministre secrétaire de la présidence de la République, le général Amara Camara. Au menu de leur sortie, l’intervention récente de Me Vincent Brengarth, l’avocat du FNDC, chez nos confrères de France 24. Passage dans lequel l’associé de Me William Bourdon commentait la plainte que les épouses de Oumar Sylla alias Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, portent contre le général Mamadi Doumbouya et d’autres hauts responsables du pays pour « disparition forcée »
La mobilisation et les démarches que suscitent l’enlèvement et la détention dans un lieu tenu secret des deux activistes du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) font mal aux autorités guinéennes. « Depuis quelques jours, notre pays fait l’objet d’une campagne de discrédit sauvage et, pire, de nature à diabolisé le processus de transition en cours. A entendre les promoteurs de cela, on pourrait croire que notre pays est à feu et à sang. Alors que rien n’en est. Tout porte à croire qu’il n’y a pas d’autre sujet de débat dans notre pays, il n’y a qu’une simple volonté de peindre en noir les marches glorieuses de notre patrie à la recherche du bien-être pour tous. Il est évident que les réformes actuelles, structurelles et transformationnelles dans notre pays, font mal à ceux qui ont choisi la crise », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Ciblant particulièrement Me Vincent Brengarth, le porte-parole du gouvernement a indiqué : « ce qu’il dit sur la Guinée, il ne peut dire ça sur la Guinée (…) Du point de vue de son métier d’avocat, cela devrait heurter ses confrères de notre pays. Parce que lorsqu’une personne s’inquiète, il porte plainte pour le profit de citoyen qui l’a saisi, cette inquiétude est légitime. Mais qu’il parte jusqu’à accuser le chef de l’Etat, le haut commandant de la Gendarmerie, accuser le ministre de la Défense, c’est une déclaration très forte et qui pourrait avoir des conséquences judiciaires y compris pour lui. Parce qu’on ne peut pas accepter tout. Vous pouvez vous inquiéter légitimement (…) ce type de déclaration ne peut-être dite ailleurs et sur des pays comme notre pays. Et ce n’est pas acceptable ! On connaît pour qui il travaille. Cet avocat a tout fait sauf défendre la vérité. Je connais parfaitement pour qui il travaille. Ces accusations sont extrêmement graves. J’espère que les juges de notre pays vont vérifier tout ça pour voir quelles sont les démarches judiciaires à enclencher, parce qu’il n’est pas hors de la loi, parce qu’il est assis en France ».
Fodé Soumah