La vie que mènent bon nombre de Guinéens ces derniers temps fait donne lieu très souvent à des plaintes de la part des citoyens. Certes, avec l’interdiction des manifestations, cela n’est pas toujours étalé sur la place publique. Mais la situation est telle que le CNT lui-même s’en est rendu et le président, Dansa Kourouma, a interpellé le chef du gouvernement, Bah Oury, à ce sujet.
Par les temps qui courent, chez certains Guinéens, le contexte est si difficile qu’il n’est point aisé de trouver les trois repas quotidiens. Ce, en dépit de toutes les potentialités qu’offre la Guinée. Et ce paradoxe, dit Dr. Dansa Kourouma, est inacceptable. S’adressant ce mardi au premier ministre, le président du CNT, a ainsi indiqué : « la Guinée est un pays riche, avec des potentialités agricoles énormes. Mais nous avons du mal à garantir pour nos ménages trois repas équilibrés par jour. Ce sont des défis qui ne peuvent pas être dissociés de tout programme de retour à l’ordre constitutionnel. Les élections sont certes importantes pour un pays, parce que ça rétablit la confiance entre les gouvernants et les gouvernées. Mais les conditions de vie de nos concitoyens doivent être la priorité de tout régime, de tout gouvernement »
Pour le président de l’organe législatif de la transition, les « infrastructures, l’amélioration des conditions de vie, la maîtrise du prix des produits de première nécessité, monsieur le Premier ministre, ce sont les grandes interrogations aujourd’hui des citoyens de notre pays. Votre gouvernement, aidé par la représentation nationale, sous la clairvoyance du président de la République, doit sans délai apporter des mesures et des solutions à ces questions qui sont des questions récurrentes », rajoute le président du CNT à l’endroit du chef du gouvernement.
En conséquence, en des termes sans équivoque, Dr. Dansa Kourouma a invité Bah Oury et son gouvernement à se recentrer sur les actions susceptibles d’aider à améliorer les conditions de vie des Guinéens, à savoir notamment, la transparence dans la gestion des affaires publiques. En tout, fait-il remarquer : « ces grandes réunions, ces grands forums, ce n’est pas ça la réconciliation en effet. Donnons à nos communautés le minimum nécessaire pour qu’elles se sentent guinéennes, qu’elles se retrouvent dans le bien commun, dans le patrimoine commun ».
N’Famoussa Siby