Si certains doivent se réjouir des fortes pluies qui s’abattent notamment à Conakry et environs, pour d’autres, ces moments riment avec l’insécurité. En effet, les malfrats profitent souvent de ces périodes pour mener leurs attaques, la période étant rendue propice par la difficile mobilisation des services de sécurité. C’est ainsi que dans la nuit du samedi à hier dimanche, la famille de Yonas Kamano, située dans la commune rurale de Manéah, relevant de la préfecture de Coyah, a été victime d’une attaque armée. Les assaillants, au nombre de trois, encagoulés et lourdement armés de PMAK, nous précise-t-on, ont blessé le chef de la famille et emporté de l’argent et des objets de valeurs dont des téléphones portables, des ordinateurs et des montres.
Les faits se sont produits dans les bandes de 2 heures du matin. Le chef de famille suivait alors un film dans sa chambre à coucher. « Soudain, trois bandits encagoulés et habillés en tenue militaire ont fait irruption dans ma maison, d’abord au salon. Ma cousine qui dormait au salon a crié et aussitôt j’ai sauté de mon lit, je suis sorti pour m’enquérir des raisons de son cri. Je me suis retrouvé nez-à-nez avec les trois bandits qui étaient tous armés de PMAK. Dès qu’ils sont rentrés, ils m’ont dit qu’ils étaient en mission pour m’abattre. Qu’ils me suivent depuis un bon moment et qu’ils sont là pour me tuer », explique Yonas.
Mais au lieu de tirer sur lieu, ils lui demandent de l’argent. Mais il répond qu’il n’en a pas, arguant qu’il avait passé les vacances auprès de sa mère. Il leur demande en retour de prendre tous les objets (téléphones, ordinateurs, clé de sa voiture) qui pouvaient les intéresser à l’intérieur de la maison. Ils s’emparent de lui, l’attachent, le rouent de coups, le poignardent à la main et en réitérant que leur mission est vraiment de lui ôter la vie.
C’est après tout ça qu’ils prennent 5 téléphones, des montres, des ordinateurs et de tablettes et « un peu d’argent ». Une somme dont M. Kamano n’a pas souhaité dévoilé le montant.
Et une fois que les assaillants sont partis que des éléments de BAC 17 sont arrivés sur les lieux pour s’enquérir de ce qui s’y était passé.
Dépouillé, Yonas se félicite néanmoins d’avoir eu la vie sauve. « C’est un miracle. Dieu merci, il n’y a pas eu de morts, seulement j’ai été blessé à la main. Comme je l’ai dit en sortant, ils ont pris des objets de valeur et une somme d’argent », se rejouit-il.