Quarante-huit heure après l’inondation survenu à Conakry, suite aux fortes pluies du samedi 24 août 2024, nos reporters étaient ce lundi 26 août dans une école primaires située à Matoto centre où des salles de classe ont été réquisitionnées par les autorités pour abriter les familles des sinistrées.
Aux familles qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans abris et sans espoir, on a pu trouver à la hâte des matelas et des vivres. Ce, jusqu’à ce que la situation soit réglée.
Mais Hawa Camara, elle, reste encore bloquée sur le sinistre du samedi. « Nous n’avons pas de parents à Conakry, on est venu chercher de l’argent en faisant la lessive. Donc, le samedi on a voulu sortir mais la pluie nous a empêchées. On a donc décidé de rester à la maison. Mais d’un seul coup, on a vu l’eau qui se dirigeait vers notre concession ».
Encore traumatisée par le drame, elle se félicite qu’il n’y ait pas eu de perte en vie humaine. Mais l’inondation l’a laissée plus démunie qu’elle ne l’était déjà. « Au cours cette inondation, l’eau à tout détruit, aujourd’hui, on est sans abri. C’est grâce aux personnes de bonne volonté qui ont alerté le chef de quartier qui est vite rentré en contact avec nous, Ainsi, ils nous ont hébergé dans cette école où ils nous ont donné des vivres et des matelas », précise-t-elle.
Marié et père de 4 enfants, Sekou Condé est le tuteur de ces femmes venues de Beyla. Prenant la parole, il déplore cette situation inattendue. Lui aussi n’est pas près d’oublier ce 24 août 2024. « L’eau que j’ai vue ce jour, c’était vraiment une première pour moi. Elle s’est incrustée jusque dans ma chambre. C’est grâce à l’intervention des bonnes volontés qui nous ont aidé, sinon le pire allait arriver (…) C’est un journaliste qui a finalement alerté les autorités qui sont venues à notre secours en nous hébergent dans cette école, le temps de régler notre situation », confie-t-il.
Aminata Camara