C’est la plus grande sous-préfecture de Beyla. Pourtant, en cette veille de réouverture des classes, on ne peut pas dire que la commune rurale de Sinko soit prête. Les infrastructures scolaires y sont notamment très vétustes, alerte le président de l’Association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE).
Si le président de la Transition et le gouvernement, au gré des discours, ne cessent de réitérer que l’éducation est au rang des priorités de la Transition, « Sinko n’a pas d’infrastructures éducatives », lance Bakary Condé, le président de l’APEAE. « Le plus grand établissement est dans un état piteux », insiste M. Condé.
Mais au-delà du volet infrastructurel, c’est l’affaissement du système éducatif de la sous-préfecture de Sinko, dans son ensemble, que déplore le président de l’APEAE. « Les résultats du dernier baccalauréat en sont une illustration. Sinko n’a eu aucun admis, en dehors des deux de l’enseignement franco-arabe. Donc, cela prouve à suffisance que l’éducation est en train de fuir notre zone », estime M. Condé.
Et cette tendance, il l’appelle les autorités, les parents d’élèves et les élèves à travailler à l’inverser. Car « si nous devons continuer à penser au développement de cette commune, nous devrons commencer par l’éducation », justifie-t-il. Or, pour une éducation à la hauteur des attentes, « il faudrait que l’Etat nous vienne en aide, afin de lutter contre les maux dont souffre Sinko, à savoir le déficit infrastructurel et la problématique de la qualification des ressources humaines, entre autres », souligne Bakary Condé.
Amara Papsoul Bamba, Beyla pour Ledjely.com