La maison des jeunes de Kindia a abrité ce vendredi 6 septembre 2024, le lancement du 2ème tour de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite. Une initiative du ministère de la Santé et l’Hygiène Publique à travers le Programme Élargi de Vaccination (PEV), avec l’appui des Partenaires techniques et financiers dont le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). C’est le Premier ministre qui a présidé la cérémonie, en présence des cadres de l’administration publique et des représentants des Partenaires techniques et financiers.
Le gouvernement guinéen et ses partenaires dont l’OMS, l’UNICEF, Gavi l’Alliance du vaccin ou encore l’USAID, se sont engagés dans la lutte contre les maladies évitables par la vaccination. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette autre campagne de vaccination qui sera menée sur l’ensemble du territoire national et touchera les enfants de 0 à 59 mois. Elle consistera à l’administration orale des doses de vaccin par des agents de santé qualifiés en la matière.
Au nom des partenaires techniques et financiers, Dr Jean-Marie Kipela, chef de file et représentant-pays de l’OMS, a remercié le gouvernement pour sa détermination dans la lutte contre les maladies par la vaccination, avant d’exhorter les parents à faciliter le travail des agents de santé sur le terrain. « Chers parents, je voudrais vous prier de réserver un accueil chaleureux aux vaccinateurs qui passeront de porte à porte pour vacciner vos enfants âgés de 0 à 59 mois. Aux spécialistes des médias nous comptons énormément sur votre contribution pour donner la bonne information et sensibiliser les populations au sujet de leur adhésion aux différentes campagnes de vaccination contre la poliomyélite », a-t-il lancé.
En dépit des efforts consentis aussi bien par la Guinée que par les partenaires, en matière de polio, les défis demeurent importants. Ainsi, tout récemment, fin août, 10 cas positifs de poliomyélite dû au variant circulant de type 2 ont été notifiés dont justement le dernier dans le district sanitaire de Kindia. Cette campagne qui se déroule du 06 au 09 septembre 2024 dans 21 districts sanitaires du pays est donc plus que nécessaire.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, dans son discours de circonstance, a assuré de la disponibilité du vaccin. « Aujourd’hui, avec les efforts conjugués du gouvernement et ses partenaires techniques et financiers, nous avons suffisamment de vaccins dans nos structures sanitaires. Ceci est un devoir accompli par l’Etat, il nous appartient à nous populations d’accomplir le nôtre en utilisant les services de santé et en l’occurrence celui de la vaccination. C’est un devoir pour nous et les parents de protéger la vie de nos enfants. Un enfant vacciné est un adulte en bonne santé et productif. Deux goûtes de vaccin dans la bouche d’un enfant peuvent lui éviter la paralysie ou la mort. C’est en cela que j’appelle tous à accompagner les membres du CNRD et le gouvernement dans toutes leurs actions en faveur de la préservation de la santé de nos populations. Je ne saurais terminer sans remercier l’OMS, l’UNICEF, GAVI, l’USAID, pour leur appui constant en faveur de notre système de santé », a indiqué Dr. Oumar Djouhé Bah
Procédant symboliquement à l’administration de la première dose du vaccin contre la poliomyélite dans la salle de conférence de la maison des jeunes, le Premier ministre en a profité pour rappeler dans des termes simples et accessibles, la nécessité de la vaccination. « C’est un désespoir pour une mère ou un père de voir son enfant paralysé pour toute la vie, c’est une charge, ce sont des douleurs et beaucoup de souffrances et de solitude pour les parents. Parce qu’ils se disent après eux, qui va s’occuper de ces enfants paralysés, c’est extrêmement pénible. C’est la raison pour laquelle une goutte de produit peut protéger votre enfant de la poliomyélite. C’est un petit effort, une petite disponibilité pour sauver l’enfant et lui permettre d’avoir une vie totalement autonome et vous permettre également en tant que parents d’avoir une possible retraite en comptant sur cet enfant. Parce que l’essentiel est que notre avenir, en tant que parents, dépend de l’apport de l’enfant et de son soutien, lorsque nous atteindrons un certain âge. Donc, la vaccination est une garantie pour une famille d’évoluer de la manière la plus normale », a souligné le chef du gouvernement.
Thierno Aliou Sow, Kindia