Si l’écriture et la publication de l’avant-projet de la nouvelle constitution avaient laissé croire qu’on irait au référendum avant la fin de cette année, comme l’avait promis le général Mamadi Doumbouya dans son discours de nouvel an, il y a désormais une incertitude sur le respect de cet engagement. Et l’éventualité que le référendum ne se tienne pas d’ici au 31 décembre prochain, Dr. Dansa Kourouma, le président du CNT lui-même, ne l’exclut pas. En tout cas, à en croire sa sortie de ce 17 septembre chez nos confrères de France 24.
Mais si report il y a, le président du CNT s’essaie avec subtilité de démontrer que ce ne sera pas du fait de son institution. « Ce qui est important aujourd’hui, l’avant-projet étant disponible, le processus de son examen est en cours, le délai pour la soumission de l’avant-projet au référendum sera respecté », déclare-t-il.
Mais dans l’absolu, à ses yeux, un possible report ou pas, ce n’est pas le plus important. « Les délais sont essentiels, mais la qualité et la crédibilité du travail à faire le sont autant que les délais, voire plus que les délais », estime Dr. Dansa Kourouma.
Ceci étant, tient-il à faire remarquer : « Sauf les derniers réglages liés aux autres dimensions de processus électoral, le texte constitutionnel quant à lui, remplit aujourd’hui toutes les conditions pour être présenté au peuple de Guinée lors d’un référendum qui se veut transparent et inclusif ».
Dans les faits, il est désormais quasi-impossible d’organiser le référendum durant la période qui nous sépare de 2025. Nous sommes déjà à la mi-septembre. Or, le Programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC) devant permettre de constituer le fichier électoral pour l’organisation des prochaines élections n’en est qu’à ses balbutiements. Encore que récemment, le premier ministre entretenait un flou laissant croire qu’on pourrait tenir cette étape du processus de retour à l’ordre constitutionnel, sans nécessairement attendre d’obtenir le fichier issu du RAVEC.
N’Famoussa Siby