Depuis un certain temps, l’hypothèse que le général Mamadi Doumbouya puisse faire acte de candidature pour les prochaines élections présidentielles pollue un peu le débat politique. Certains redoutant que contrairement aux engagements qu’il a toujours fait valoir, le président de la Transition fera partie de la compétition électorale. Eh bien, dans ce débat, le Forum national des jeunes des partis politiques (FONAJEP), en conférence de presse, ce mardi 17 septembre, a préféré faire dans l’ambiguïté. Ou plutôt, le Forum s’est subtilement prononcé en faveur de la candidature du président de la Transition.
Pour faire valoir sa position, le FONAJEP, par la voix de son président, a repris les éléments de langage déjà entendus au CNT quand il s’est agi pour certains des conseillers de justifier la non-prise en compte par l’avant-projet de la nouvelle constitution des intangibilités de la charte. « Pour nous, la constitution est notre texte fondamental. Elle ne saura prendre en compte des questions personnelles ou individuelles. Pour nous, jusque-là, de notre côté, cette question-là ne se pose pas », a botté en touche Yatigna Mansaré.
« Le Président Mamadi Doumbouya avait dit que ni lui, ni les membres de son gouvernement ne seraient candidats. Donc nous attendons le contraire. Quand le contraire se produira, nous allons donner notre position », a glissé un autre membre du Forum.
En dehors de ce volet, le FONAJEP qui, pour la circonstance, était en conférence de presse avec le Cadre de concertation des filles et femmes des partis politiques (CCFFPP) adresse ses félicitations au CNT pour les candidatures indépendantes la prise en compte d’une de ses préoccupations dans l’avant-projet de nouvelle constitution, à savoir « la candidature à l’élection présidentielle qui a été ramené à 35 ans au moins et celui des élections législatives et locales à 21 ans au moins et le maintien de la parité ».
En terme de suggestion, le FONAJEP recommande que l’on prenne en compte la question du genre dans cet avant-projet de la nouvelle constitution. des genres, la structure demande que la nouvelle constitution garantit l’inclusion des genres. « Cela inclut l’égalité d’accès à l’éducation, à l’emploi et à la participation politique », précise Mansaré.
Dans le cadre de la consolidation de la paix, à travers le dialogue, le FONAJEP exhorte le Premier ministre Amadou Oury Bah, à rouvrir un dialogue national inclusif, consensuel et permanent entre tous les acteurs de la nation sans exception. « Ce dialogue doit inclure la voix des jeunes, des filles et des femmes, qui sont les piliers du présent et du futur de la Guinée », souligne le président du Forum national des Jeunes des Partis politiques.
N’Famoussa Siby