Onze mois, c’est le temps que Claude Pivi a passé dans sa période de clandestinité après son évasion spectaculaire à la maison centrale de Coronthie, le 4 novembre 2023. L’ancien haut responsable du régime de Moussa Dadis Camara a été interpellé le mardi 17 septembre 2024 au Libéria voisin. Aussitôt, à en croire le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, il a été transféré à la Maison centrale où il devra poursuivre sa peine dans le dossier du massacre au stade du 28 septembre.
Il était l’homme le plus recherché de Guinée. Après plus de 11 mois, dans la nature, Claude Pivi alias Coplan retourne à la Maison centrale de Coronthie. Même si les conditions de l’arrestation de cette figure de la transition de 2010 ne sont pas encore connues, l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), partie civile au procès desdits massacres, s’en réjouit. « Nous pensons que c’est une bonne nouvelle pour les victimes ainsi que toutes les personnes éprises de justice qui continuent à lutter pour faire reculer l’impunité et l’injustice dans notre pays. Car c’est de cela qu’il s’agit dans cette affaire », indique Alseny Sall, responsable de communication de l’OGDH.
L’ex ministre des affaires présidentielles a été jugé coupable de crimes contre l’humanité en juillet dernier, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-cinq ans de prison pour son implication dans les massacres au stade du 28 septembre de Conakry. « Nous pensons que le Colonel Pivi doit être au côté des autres personnes condamnées dans cette affaire. C’est-à-dire en prison dans le respect de ses droits conformément à la loi », ajoute-t-il.
Par la même occasion, l’OGDH invite les autorités judiciaires à « garantir l’indépendance de l’appareil judiciaire, la sécurité des victimes et des détenus dans cette affaire conformément à nos engagements internationaux en matière des droits de l’homme », conclut Alseny Sall.
N’Famoussa Siby