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Moyen-Orient : l’interminable guerre israélo-arabe

Dans l’histoire de la crise au Moyen-Orient, le conflit israélo-arabe a eu pour points culminants, la guerre des Six Jours en 1967 et la guerre du Kippour en 1973.

La guerre de 1967 (guerre des 6 jours)    

Une des premières causes de la guerre entre Israël et les pays arabes est l’affirmation, à partir du début des années 60, du nationalisme palestinien. Les réactions d’Israël et des États arabes à ce phénomène ont mené à la confrontation de 1967. La volonté d’expansion territoriale, si nette dans les années 50, semble avoir été un facteur secondaire. Une seconde cause de la guerre tient au changement d’attitude du président américain Johnson qui abandonne l’approche positive des problèmes arabes pour un soutien plus net à Israël. Cette politique prive les nationalistes arabes du bénéfice du neutralisme positif et les rejette vers un dialogue exclusif avec l’Union soviétique. Moscou attise alors les tensions au Moyen-Orient afin d’accroître la dépendance de l’Égypte et de la Syrie, et obtenir ainsi un accès aux ports afin de faire face, en Méditerranée, au développement du potentiel nucléaire américain.

Les responsables israéliens ont décidé de concentrer leurs efforts sur le front égyptien, le 5 juin 1967, Israël lance son attaque surprise contre ses voisins arabes.. Leur stratégie repose sur l’effet de surprise et sur une totale domination des airs. Le 5 juin, un peu après l’aube, l’aviation israélienne attaque les aéroports égyptiens et détruisent en quelques minutes la plus grande partie de l’aviation égyptienne. La Jordanie tente de porter secours à l’Égypte mais vers midi, l’aviation israélienne attaque les aéroports jordaniens et détruit l’essentiel de son potentiel aérien. Au même moment, les installations syriennes connaissent le même sort et le lendemain, les aéroports irakiens sont à leur tour bombardés.

Dès l’attaque aérienne de l’Égypte, l’armée israélienne pénètre dans le Sinaï et la bande de Gaza. Le premier jour, les combats sont très violents et l’armée égyptienne réussit à tenir. Mais le second jour, les forces israéliennes progressent grâce à l’entrée en scène de l’aviation. Au soir du 6 juin, les forces égyptiennes se replient en bon ordre, abandonnant la moitié du Sinaï. Le 7 juin, elles s’effondrent, la confusion grandit. Les soldats égyptiens fuient dans la panique mais de violents combats ont pourtant lieu le 8 juin près du canal. Le facteur essentiel de la victoire israélienne repose sur l’intervention de l’aviation dans les combats.

Le 8 juin, la victoire israélienne sur l’Égypte et la Jordanie est écrasante mais on s’est encore peu battu sur le front syrien. La conquête du Golan commence le 9 juin alors que la Syrie a demandé l’application du cessez-le-feu déjà instauré sur les autres fronts. La bataille est très dure et les israéliens ne progressent que de quelques kilomètres.  La résistance syrienne s’effondre dans la matinée du 10 juin et les forces syriennes se replient pour couvrir Damas. S’étant emparé du Golan, Israël accepte le cessez-le-feu à la fin du 6ème jour de guerre.

La politique israélienne recherche un règlement global du conflit israélo-arabe sur la base de la reconnaissance de l’ensemble des faits accomplis depuis 1948, la liquidation de la revendication palestinienne, un accroissement territorial considérable allant vers l’annexion au moins d’une grande partie de la Cisjordanie et une extension au-delà de la Palestine mandataire dans une partie du Sinaï et sur les hauteurs du Golan, et un traité de paix accordant l’ensemble des relations entre pays ayant des relations pacifiques. Tout ce que propose implicitement Israël est une capitulation pure et simple de l’ensemble des pays Arabes contre le retour conditionnel d’une fraction des territoires occupés. L’État hébreu pense l’obtenir grâce à sa victoire écrasante de juin 1967 qui semble démontrer sa supériorité militaire durable dans la région.

Le 9 juin, Nasser annonce sa démission. Face aux gigantesques manifestations populaires que sa démission provoque, il revient au pouvoir. L’Union soviétique condamne « l’agression israélienne », rompt ses relations diplomatiques avec Israël et demande le retrait immédiat des forces israéliennes des territoires occupés. Le gouvernement français condamne le 21 juin Israël pour avoir attaqué le premier et presse les États arabes d’accepter le droit d’Israël à l’existence et Israël de se retirer des territoires occupés. L’alliance tacite entre la France et l’État hébreu est définitivement rompue, ce dernier est alors obligé de se tourner vers les États-Unis pour un soutien politique, militaire et financier. Il faut persuader les responsables politiques américains que la défense d’Israël est fondamentale dans la lutte contre l’Union soviétique, de telle sorte que les intérêts stratégiques des américains doivent s’aligner sur ceux des israéliens.

La position américaine est définie le 19 juin 1967 lors du sommet de Glassboro entre Johnson et Kossyguine : la responsabilité de la guerre est due à la fermeture du Golfe d’Akaba par Nasser, les États-Unis n’exerceront pas de pressions sur Israël pour un retrait sans règlement global. Ce règlement doit reposer sur cinq principes :

  • droit reconnu à toutes les nations d’exister ;
  • justice pour les réfugiés ;
  • libre circulation sur les voies maritimes internationales ;
  • limitation de la course aux armements ;
  • indépendance politique et intégrité nationale pour toutes les parties.

Nasser comprend rapidement qu’en l’absence de pressions américaines, Israël pourra conserver sa position intransigeante. Il commence alors un jeu diplomatique et militaire complexe, devant permettre à l’Égypte de renverser toute une série d’éléments qui lui sont défavorables. Il pratique une escalade politique et militaire fondée sur une internationalisation du conflit. Il commence par fournir aux soviétiques les facilités terrestres et navales qui leur manquent et dispose ainsi d’un élément de marchandage avec les américains pour récupérer les territoires perdus. La présence soviétique en Égypte sanctuarise ainsi le territoire égyptien par rapport à d’éventuelles attaques israéliennes et permet la reconstitution du potentiel militaire égyptien.

Parallèlement, se tient à Khartoum, du 29 août au 1er septembre 1967, le IVème sommet arabe, sans la Syrie. Ce sommet marque le refus absolu des États arabes de capituler devant les demandes israéliennes et met en place les structures nécessaires pour manier, dans des conditions plus favorables, l’arme pétrolière. En septembre, le débat revient aux Nations Unies. Le 22 novembre, le texte britannique qui prévoit le retrait des territoires occupés lors du récent conflit est voté et devient la résolution 242. Le texte de la résolution est un habile car il propose un compromis entre les demandes des différentes parties : le principe du retrait est mis sur le même plan que celui du droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, la liberté de navigation se trouve placée à côté du juste règlement du problème des réfugiés. L’Égypte, la Jordanie et le Liban acceptent la résolution, contre l’avis des Palestiniens qui refusent de voir leur sort réduit à une simple question de réfugiés et de la Syrie, dont la position radicale n’a pas varié. Israël donne son accord mais en avançant sa propre interprétation qui repose sur la version anglaise du texte.

Avec la guerre des 6 jours, la politique moyen-orientale va être totalement modifiée et le conflit israélo-arabe devient central sur la scène internationale, les puissances s’y engagent désormais. La guerre est finalement moins due à la volonté des protagonistes qu’à une situation instable que personne n’arrive plus à contrôler. Du côté arabe, c’est le produit d’une surenchère entre États arabes pris dans leur « guerre froide » et d’une surestimation de leur potentiel militaire.

Du côté israélien, il y a panique de la population, surestimation des pertes humaines potentielles chez les dirigeants mais en même temps, l’assurance d’une protection diplomatique américaine et volonté d’expansion territoriale. La guerre de 1967 modifie les enjeux : dans un premier temps, les États arabes proposent simplement un retour à la situation antérieure, à savoir récupération de leurs territoires perdus contre le maintien du conflit à son plus bas niveau d’intensité.  Israël en revanche veut à la fois le plus de conquêtes territoriales possibles au nom de la sécurité et une paix complète lui donnant une totale intégration dans la région, ce qui est évidemment incompatible.

La guerre d’octobre 1973 (guerre du Kippour)  

Pour Sadate, le simple fait de lancer une nouvelle confrontation forcera les américains à abandonner leur politique de l’impasse et à reprendre l’initiative des négociations, l’affaire est donc avant tout politique. Pour Assad, il faut que les arabes regagnent le plus possible de territoires perdus afin de forcer Israël à se retirer de l’ensemble des territoires occupés, y compris de la Cisjordanie et Gaza. Sadate donne la priorité exclusive à la récupération du Sinaï. Alors que les égyptiens n’ont réellement préparé que ce dont ils ont les moyens, à savoir la traversée du canal, ils font croire aux syriens qu’ils ont l’intention de pénétrer dans le Sinaï, au moins jusqu’à la ligne des cols.

Les conditions climatiques ont imposé le mois d’octobre pour la traversée du canal de Suez et Sadate choisit le 6 octobre, correspondant à la fête de Badr dans le mois de ramadan (Badr est la grande victoire militaire du prophète sur ses adversaires mekkois). Le hasard fait qu’elle correspond à la fête juive du Yom Kippour. Le premier facteur de la guerre est l’utilisation de la surprise. En effet les services de renseignements, tant israéliens qu’américains, sont informés d’une concentration de troupes mais les responsables politiques ne veulent pas croire que les arabes aient la volonté de reprendre le combat.

Les égyptiens traversent le canal sans encombre et consolident leur front, infligeant de lourdes pertes aux blindés et à l’aviation israélienne. Dans le même temps, les syriens avancent sur le Golan, mettant en péril la ligne de défense israélienne. Les forces israéliennes reprennent l’avantage du 8 au 13 octobre sur le front syrien, considéré comme prioritaire. L’action est accompagnée de bombardements à l’intérieur du territoire syrien, ce qui n’est pas le cas en Égypte car cette dernière dispose de missiles de longue portée capables d’infliger des représailles.

L’armée israélienne réussit à reprendre le contrôle de la situation au prix d’une consommation effrénée de matériel militaire, aussi bien en munitions qu’en matériel lourd. Les responsables israéliens demandent alors l’aide des États-Unis qui se heurtent au refus européen d’utiliser les bases de l’OTAN. Israël menace d’avoir recours à tous les moyens possibles pour assurer sa survie et finalement, le pont aérien est mis en place le 14 octobre et ses effets se font rapidement sentir sur les combats.

La position égyptienne est fragilisée car ils ont connu de lourdes pertes et ont épuisé leurs réserves. L’armée israélienne profite d’une faille dans leur dispositif pour traverser le canal et tente de prendre à revers la IIIème armée le 16 octobre. Les égyptiens ne se rendent compte de la gravité de la situation que le 18 octobre, grâce aux informations collectées par les satellites soviétiques et fournies, avec beaucoup plus de parcimonie aux arabes que les informations américaines aux israéliens. Pendant ce temps, les syriens réorganisent leurs forces, ils reçoivent l’aide substantielle de blindés jordaniens et de troupes irakiennes. L’Union Soviétique a prévenu l’Iran qu’elle ne tolérerait pas des menaces iraniennes sur l’Irak, obligé de dégarnir sa frontière avec l’Iran. Assad prépare une contre-offensive générale, mais il est trop tard car la crise s’est internationalisée.

Les positions des parties quant à la demande d’un cessez-le-feu divergent mais la situation est transformée par l’utilisation de l’arme pétrolière. Le 17 octobre, les représentants des pays arabes pétroliers réunis à Koweït décident une réduction mensuelle de 5% de la production de pétrole jusqu’à ce que les territoires occupés soient évacués et les droits des palestiniens reconnus. A la suite de la publication du montant de l’aide militaire américaine à Israël qui se monte à 2,2 milliards de dollars, Fayçal décide le 20 octobre un embargo total sur les livraisons à destination des États-Unis. Les États-Unis sont devenus importateurs nets de pétrole pour 25% de leur consommation et la production américaine ne peut plus pallier la défaillance des producteurs du Moyen-Orient. L’embargo est essentiellement symbolique puisque les pays frappés disposent de la possibilité de se fournir en dehors du monde arabe et que les autres États producteurs ont profité de la situation pour augmenter leur production. Le prix du baril, qui était de 3,07 $ durant l’été 1973 passe à 11,65 $ en décembre.

On assiste, dans le conflit à un découplage entre l’Europe et les États-Unis sur la question du Moyen-Orient. Outre la volonté de conserver de bonnes relations avec les pays producteurs de pétrole, la position européenne se comprend par l’influence de la politique arabe de la France depuis 1967 et par l’hostilité à la politique de Kissinger. Les neuf pays européens adoptent le 6 novembre 1973 une résolution d’inspiration franco-anglaise réclamant notamment l’évacuation par Israël des territoires occupés.

Elle montre que si les opinions publiques sont toujours pro-israéliennes, elles sont beaucoup plus nuancées qu’en 1956 et 1967 et que pour les pays européens, Israël ne constitue pas cet avant-poste de la défense occidentale, cher à Kissinger et aux milieux prosionistes américains.

La manœuvre d’encerclement de la III ème armée égyptienne marque la fin du conflit. La stratégie de Sadate, fondée sur l’imposition d’une guerre d’usure sur un terrain limité et sur une durée insupportable pour l’économie et la société israélienne, a échoué. Mais l’échec militaire révèle l’excellence de sa stratégie politique. Pour les deux superpuissances, une victoire totale de l’armée israélienne serait inacceptable : l’Union Soviétique ne peut tolérer une nouvelle défaite arabe qui risquerait de compromettre définitivement son prestige et met en alerte des forces aéroportées susceptibles d’intervenir au Moyen-Orient; les États-Unis craignent que, dans l’hypothèse d’un effondrement égyptien, les États arabes ne soient obligés de s’en remettre totalement à l’alliance soviétique alors que les signaux politiques lancés par Sadate laissent entendre que l’Égypte est prête à basculer du côté américain.

Les ponts aériens soviétiques et américains ont montré que la poursuite des combats dépend du ravitaillement en armes fourni par les pays industrialisés et les belligérants accroissent de jour en jour leur dépendance envers les superpuissances. Kissinger se rend à Moscou et les négociation aboutissent le 21 octobre à la rédaction d’un texte commun voté le lendemain par le Conseil de Sécurité sous le nom de résolution 338 qui demande le cessez-le-feu, l’application de la résolution 242 et l’instauration de négociations en vue d’instaurer une paix juste et durable. L’Égypte accepte immédiatement la résolution 338 tandis que cette décision prend par surprise Assad qui allait lancer une contre-offensive sur le Golan. Ce dernier finit par accepter la résolution, de même que les israéliens. Mais ces derniers décident de ne pas respecter le cessez-le-feu et de terminer la manœuvre d’encerclement. Les soviétiques se préparent à intervenir unilatéralement, après le refus américain d’une intervention conjointe. Kissinger met alors en état d’alerte toutes les forces américaines du secteur atlantique, en particulier l’aviation stratégique porteuse d’armements nucléaires, dans la nuit du 24-25 octobre. La résolution du 25 octobre réitère l’ordre de cessez-le-feu sur les lignes du 22 octobre, Israël refuse et tente de profiter de son avantage sur le terrain.

Une conférence internationale est prévue fin décembre à Genève pour la négociation générale. Le VIème sommet arabe se tient à Alger du 26 au 28 novembre. L’Irak et la Libye refusent d’y participer pour marquer leur désaccord avec les cessez-le-feu. Cette conférence marque la confiance retrouvée des arabes en eux-mêmes grâce à la bonne tenue de leurs armées dans la guerre et l’impact de l’arme pétrolière. Très rapidement, les pays arabes acquièrent la conviction que seuls les États-Unis possèdent les moyens d’établir une paix acceptable pour les États arabes. Ils acceptent une médiation américaine dans les négociations, situation acceptée également par Israël qui ne souhaite plus obtenir un contact direct avec les pays arabes, par crainte qu’ils ne fassent bloc dans une telle conférence et parce que le mythe de l’invincibilité de l’armée israélienne s’est effondré. La conférence devient alors une chambre d’enregistrement d’accords négociés ailleurs, à travers les navettes de Kissinger. Sa diplomatie repose sur l’idée qu’un accord global est irréaliste et qu’il est préférable de favoriser un rapprochement progressif des positions des différentes parties par des « petits pas ».

Un accord de désengagement égypto-israélien est finalement signé le 18 janvier, les israéliens se retirent sur une ligne parallèle au canal et une zone tampon est établie entre les deux armées, tenue par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) qui a été créée en 1978 à la suite de l’invasion du Liban par Israël. Ses objectifs initiaux pour le Sud-Liban étaient de confirmer le retrait des troupes israéliennes et de restaurer la paix et la sécurité. Cet accord ne doit pas être considéré comme une fin en soi mais comme le premier pas vers une paix finale, juste et durable. Fin mai, un accord est finalement signé avec la Syrie sur le modèle du Sinaï, avec une zone tampon et des zones de restriction d’armements. Les israéliens se retirent légèrement au-delà de la ligne de juin 1967 mais conservent les territoires exploités par les colonie de peuplement israéliennes. Le succès de la diplomatie de Kissinger repose sur un isolement croissant de la Syrie vis à vis de l’Égypte et des États pétroliers. Pour affaiblir la position de la Syrie, Kissinger a autorisé la CIA, en coopération avec l’Iran, à relancer la rébellion kurde en Irak afin d’empêcher l’armée irakienne d’intervenir.

Soixante-quinze ans après la première guerre entre Israël et les pays arabes, cette partie du Moyen Orient s’embrase à nouveau. La guerre entre Israël et le Hamas est devenue le plus grand conflit israélo-palestinien de ces 50 dernières années. Cette guerre a ressurgi lorsque Hamas, le 7 octobre 2023, a lancé une attaque surprise contre Israël, faisant plus de 1400 morts, en majorité des civils, avec plus de 200 personnes kidnappées. La réaction d’Israël a été immédiate, avec une vaste campagne de bombardements sur la bande de Gaza, qui a fait plus de 4 000 morts et des centaines de milliers de déplacés, privés de fournitures de base pour survivre.

L’impact géopolitique de ce conflit est considérable car l’impact de la guerre entre Israël et le Hamas se répercute dans le monde entier et aucun des États puissants n’a intérêt à ce que ce conflit s’élargisse ou perdure.

Aliou BARRY

Géopolitologue

Directeur du Centre d’Analyse et d’Études Stratégiques de Guinée (CAES)

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