C’est décidément partout la même chose. Comme à N’zérékoré et à Siguiri, ce mercredi 25 septembre, pourtant journée de la rentrée scolaire, les élèves étaient absents des écoles à Kankan. Les enseignants, eux, étaient bien là, mais en l’absence des apprenants, ils se tournaient les pouces.
De l’école primaire Fallaye Traoré au lycée 3 avril, en passant par Dabadou Karamo Sidibé, la réalité demeure la même. Les élèves n’ont pas repris les chemins des écoles et ceux qui d’entre eux qui se sont aventurés dans leurs établissements en ont davantage profiter pour célébrer les retrouvailles avec les camarades que d’aller dans les salles de classe.
Au groupe scolaire Fallaye Traoré, les élèves n’étant pas là, quelques enseignantes s’étaient réunies autour du mât pour tuer le temps, en rigolant. De la dizaine de classes que compte l’établissement, seules deux étaient fonctionnelles. Encore que l’enseignante a davantage passé sa matinée à sensibiliser les rares qui étaient à inciter les autres à venir en classe.
Au lycée 3 avril, sur un effectif de 2250 élèves que compte l’établissement, il n’y avait que 47 présents. « Il faut que ceux qui sont candidats sachent de l’examen se prépare maintenant. Les autres élèves aussi doivent reprendre les chemins de l’école et cela nécessite l’implication des parents d’élèves », confie le directeur de l’établissement, Youssouf Touré.
Dans cette école, on ne se plaint pas de manque d’enseignants. Mais « avec tout ce monde, on n’a pas de point d’eau et cela nous impacte beaucoup », tient à faire savoir le directeur.
A l’école primaire de Madina, les élèves jouaient au football quand nous quittions aux environs de midi. Là-bas aussi, le corps enseignant était présent.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com