Avec les pluies qui se sont abattues hier mercredi, ce sont quatorze des vingt-six quartiers de la commune urbaine de Guéckedou qui se retrouvent inondés, avec à la clé, des dégâts matériels importants, selon les autorités communales
Bâtiments écroulés, d’autres envahis par les eaux, véhicules submergés, stade préfectoral et marché impraticables, des rues bloquées par les eaux,…c’est là l’image que renvoie la ville de Guéckédou depuis la nuit dernière. Le sinistre a frappé de plein fouet plusieurs quartiers de la commune urbaine. Ce matin, les autorités communales et préfectorales se sont transportées sur les lieux pour faire l’évaluation des dégâts. Jointe au téléphone, la présidente de la délégation spéciale fait l’état des lieux. « Le constat est très amer. Nous voyons des bâtiments qui sont tombés, d’autres sont envahis par l’eau. Le marché des femmes est sous les eaux, le magasin de stockage des engrais de la direction préfectorale de l’agriculture complètement inondé. Certains hôtels également sont inondés », énumère Sia Evelyne Koundouno.
Selon elle, à l’issue de l’évaluation exhaustive des dégâts, des commissions vont être mises en place en vue de l’assistance aux victimes.
Sur les causes de cette nouvelle inondation, la présidente de la Délégation spéciale note un paradoxe. « Gueckedou est entourée de fleuves. Il y a la Makona, la Bôya et la Waoh. Quand il y a de fortes pluies, ces fleuves débordent et tous les citoyens qui longent les rives de ces fleuves sont touchés. Il y a également des petites rivières qui traversent la ville. Elles ne sont pas non plus épargnées. Pour le cas-ci, il y a eu de la pluie mais ce n’est pas une forte pluie qui pouvait causer de tels dégâts. Nous avons constaté la montée de l’eau dans ces fleuves il y a de cela 4 jours. Sinon c’est au mois d’août qu’il pleut abondamment ici. Mais on n’a pas enregistré d’inondations courant août, ce n’est qu’en ce mois septembre. C’est vraiment un paradoxe », souligne avec une pointe d’incompréhension Sia Evelyne Koundouno.
En attendant l’aide qui pourrait arriver de l’Etat, selon elle, les autorités locales vont réquisitionner certaines écoles afin d’éviter que les victimes de ces inondations ne dorment à la belle étoile.
Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com