Kankan : Le consortium CARE INTERNATIONAL – GTFJPS-AOS/GN – COFFIG-DCPD forme ses agents sensibilisateurs sur les VBG dans le cadre du Projet SWEDD 

Pour conférer aux activités communautaires liées à la lutte contre les violences basées sur le genre du projet SWEDD Guinée, le consortium Care international– Groupe de travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’ouest et du Sahel- Guinée (GTFJPS-AOS/GN) et la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le dialogue, la consolidation de la Paix et le développement (COFFIG-DCPD) qui développe la composante de lutte contre les VBG dans la région de Kankan, ont lancé ce mercredi 25 septembre, une session de mise à niveau des superviseurs et animateurs de ce sous- projet. C’est la salle de conférence du bloc administratif de la préfecture de Kankan qui a abrité cette session de renforcement de capacité de ces agents de terrain. 

Les thématiques tournaient tout naturellement autour de la thématique des VBG, les approches d’intervention communautaire pour mieux lutter contre ces pratiques nuisibles aux droits et à la santé de la femme. Pendant deux jours, ces agents sensibilisateurs ont été dotés de compétences pour mieux intervenir dans les 58 localités urbaines et rurales de la région de Kankan qui constituent les zones d’intervention du projet.

C’est le directeur de cabinet du gouvernorat de Kankan, entouré de plusieurs cadres, qui a présidé la cérémonie de lancement officiel de cette formation. N’famoussa Camara, coordinateur du sous- projet prévention et réponse aux violences basées sur le genre pour la région de Kankan, dans le cadre du projet SWEDD, décline les objectifs de l’atelier : « Nous sommes là dans le cadre de la dissémination des informations que nos agents sensibilisateurs doivent véhiculer dans les espaces sûrs, postes de santé, centres de formation en lien avec la prévention et la réponse aux VBG, de façon globale, mais surtout axés sur l’exploitation, des abus et le harcèlement sexuel à l’encontre des femmes. Il s’agira pour nous de les renforcer en terme de capacité de mobilisation, d’animation et de sensibilisation, parce qu’ils doivent véhiculer des messages qui sont sensibles pour des communautés qui ont des habitudes et donc, y a lieu de trouver la meilleure approche pour que la sensibilisation porte le résultat attendu. On s’attend à ce que tous ces animateurs et superviseurs soient en mesure de transmettre les messages reçus auprès de nos cibles. Parce que tout ce que nous cherchons, c’est de changer les habitudes en terme de VBG. L’accent sera mis sur comment faire en sorte que cette santé et ce bien-être des filles et femmes soient acquis », a déclaré le coordinateur.

Mariam Camara, membre du club des jeunes filles leaders de Kankan et agent de mise en œuvre de cette sous-composante, trouve que cette formation arrive à point nommé. « Je pense que les questions de VBG préoccupent l’État et les partenaires de développement. Qu’une organisation s’emploie à appuyer ce combat constitue cela ne peut que nous inspirer un grand ouf de soulagement, nous qui œuvrons dans le combat contre les VBG ainsi que les mariages précoces et les MGF », s’est-elle réjouie.

Le directeur de cabinet du gouvernorat de Kankan, représentant le gouverneur à la cérémonie s’est également félicité de cette organisation du consortium. Il salue plus globalement l’appui des partenaires dans un domaine aussi stratégique que celui de la santé et de la sécurité des femmes et filles. « Cet événement représente une étape cruciale dans notre engagement collectif en faveur de la santé et du bien-être de notre communauté. La prévention des exploitations et abus sexuels est un enjeu majeur qui mérite toute notre attention. La santé et la sécurité de nos concitoyens et en particulier de nos femmes et filles sont prioritaires pour nous et nous devons les défendre avec la plus grande vigueur. Elle est essentielle pour promouvoir une approche proactive face aux défis que nous rencontrons. Votre engagement et votre dévouement sont une source d’inspiration et je vous encourage à tirer le meilleur parti de cet atelier. Ensemble nous pourrons bâtir un environnement où chacun se sent en sécurité et respecté. C’est le lieu et le moment de remercier les partenaires techniques et financiers principalement la banque mondiale et l’UNFPA pour leur appui constant pour les programmes de développement », a-t-il déclaré, pour sa part.

A Kankan comme dans les autres zones d’intervention du projet régional d’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) financé par la banque mondiale, les citoyens saluent cette initiative dont ils espèrent la généralisation à tout le pays.

Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com