ledjely
Accueil » À Kaloum, conducteurs de taxis motos et policiers se livrent à un jeu de cache-cache
ActualitésSociété

À Kaloum, conducteurs de taxis motos et policiers se livrent à un jeu de cache-cache

Interdite depuis juin 2023, la pratique de taxi moto ne fléchit pas dans le centre ville de Conakry. Ces conducteurs, conscients de cette interdiction, font dans la clandestinité avec le risque de tomber nez à nez avec un agent de police. Parfois des affrontements récurrents, teintés de violence et d’intimidation éclatent entre conducteurs et agents de police.

Dans le centre-ville, les conducteurs de taxis motos dénoncent cette mesure qu’ils assimilent à une source de racket pour les agents qui se lancent dans la poursuite des conducteurs de taxis motos. « Ils nous demandent systématiquement 500 à 1 million de francs, sinon ils confisquent nos engins », témoigne Pascal Camara, visiblement excédé par la situation.

Une pression constante face à laquelle d’autres parmi eux n’hésitent plus à prendre des risques inconsidérés, mettant en danger leur propre vie, celle des passagers, voire d’autres usagers de la route.

Pour Abdoulaye Condé, c’est cette peur qui le contraint à attendre l’heure de pointe des bus au port autonome pour rejoindre son domicile. « Moi, je n’emprunte jamais une moto à Kaloum ici. Je viens en bus et je rentre en empruntant le même engin. Parce qu’ici, on ne sait jamais quand un contrôle va dégénérer. La dernière fois, j’ai vu un policier battre un conducteur pour une raison futile. C’est vraiment triste « , se désole-t-il.

Des citoyens de Kaloum disent parfois être pris en étau. D’un côté, ils doivent faire face à l’incivisme de certains taxis motards, de l’autre, les conséquences des méthodes parfois brutales des forces de l’ordre. « On a l’impression de vivre dans une zone de guerre », lâche Fatoumata, qui venait à peine d’arriver à destination. c’est devenu très compliqué maintenant avec les motos taxis », ajoute-t-elle

Pour des citoyens comme Mariame Diallo, la nécessité d’emprunter la moto s’impose une fois à Dixinn pour rallier Kaloum pour être à l’heure au bureau. « Je suis obligée de prendre les taxi-motos pour aller travailler parce que 8 h 00 doit me trouver au bureau. Je quitte Kagbelen 5 jours sur 7 pour venir ici. Et moi, je rentre souvent ici vers 7 h 30. En ce moment, l’arrêt est vraiment bondé. Il n’y a pas d’autre choix », explique-t-elle.

Du côté de la police, c’est  silence radio. Pas de commentaires à notre sollicitation.

JRI de l’Ombre 

Articles Similaires

Malgré la suspension, Marc Yombouno défend les assemblées du RPG

LEDJELY.COM

Grâce accordée à Dadis : l’ONU exige l’annulation de la décision

LEDJELY.COM

Célébration de l’Aïd : quand la joie laisse place aux drames routiers

LEDJELY.COM

Processus électoral : Conakry reçoit les kits du recensement biométrique

LEDJELY.COM

Engagement non tenu : où est le décret sur le référendum ?

LEDJELY.COM

Procès du 28 septembre 2009 : la grâce accordée à Moussa Dadis Camara est un affront à la justice et à la mémoire des victimes du massacre

LEDJELY.COM
Chargement....