Les conducteurs de taxis motos sont sous le choc. Dans l’après-midi de ce jeudi 21 novembre 2024, un des leurs a été retrouvé mort à coups de poignard puis égorgé. Le drame s’est produit sur la route de Gönoh, un village situé à quelques kilomètres de la commune urbaine de N’Zérékoré. Pour l’instant l’identité de la victime n’est pas connue.
Aussitôt informé, l’administrateur régional de la coopérative des taxis motos s’est transporté sur les lieux du drame pour le constat. Interrogé à ce sujet, Aboubacar Sidiki Fofana apporte des précisions.
« Sur place, on a trouvé le corps allongé au sol, égorgé et sa tenue couverte de sang. À vue d’œil, on sent qu’ils se sont d’abord battus avant qu’ils ne le tuent et emportent sa moto », explique-t-il.
Poursuivant, l’administrateur régional de la coopérative des taxis motos de N’Zérékoré revient sur les circonstances de ce drame. « Il a été déplacé par des passagers avant qu’ils ne se transforment en bourreaux. La route de Gönoh n’est pas aussi fréquentée que ça. Donc, ces malfrats ont profité du faible taux de fréquentation de cette route par des usagers pour commettre leur sale besogne. Tout le temps, les taxis motards qui fréquentent ce coin se plaignent », souligne Aboubacar Sidiki Fofana.
Selon ce responsable, depuis le début du mois de novembre, plusieurs conducteurs de taxis motos ont été victimes de cas d’agression.
« Du 1er novembre à aujourd’hui, nous avons enregistré plus d’une cinquantaine de cas de motos volées. Pour les cas d’assassinat, c’est le deuxième cas que nous venons d’enregistrer ce jeudi. Au-delà de ça, il y en a beaucoup qu’on blesse et retirent leurs motos. Il faudrait que les autorités s’impliquent afin de nous aider à sécuriser nos syndiqués », plaide-t-il.
Le corps du conducteur de taxi moto se trouve à la morgue de l’hôpital régional, en attendant qu’il soit identifié.
Niouma Lazare Kamano, depuis N’zérékoré