La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et les 16 jours d’activisme sont l’occasion de sensibiliser aux conséquences sanitaires et sociales de la violence à l’égard des femmes et de renforcer l’engagement en faveur d’une action collective. En Guinée, le nombre de victimes des VBG croît chaque année et peu de personnes osent dénoncer ces pratiques. Dans la préfecture de Kankan, près de sept sur dix femmes ont subi un cas de violences, selon les activistes de la société civile.
Avec l’intensification des campagnes de sensibilisation dans la préfecture de Kankan, la tendance des violences basées sur le genre est plutôt baissière en 2024, comparativement à l’année dernière. C’est du moins ce qui ressort d’un entretien que le chef de l’antenne régionale de l’OPROGEM a accordé lundi à la presse.
« Les chiffres sont vraiment en baisse, les gens comprennent au fur et à mesure la dangerosité de leurs actes et beaucoup n’osent plus penser à faire une victime. Lorsque nous expliquons aux bourreaux les conséquences de leurs actes sur l’avenir, ils adoptent de meilleurs et pour l’instant, les chiffres sont encourageants », se réjouit l’officier sans donner de chiffres.
Aux uns et aux autres, Salahadeen Diallo invite à intensifier les sensibilisations afin d’éradiquer définitivement la pratique. « C’est un combat de longue haleine, et il est loin d’être gagné. C’est un phénomène de société, mais nous aussi, nous ne croiserons pas les bras ». « Il faut que les parents veillent sur les enfants, connaissent quand ils doivent dormir et que les époux arrêtent de frapper les femmes », conclut-il.
Michel Yaradouno, depuis Kankan