Depuis l’incident tragique qui s’est produit le 1ᵉʳ décembre dernier au stade du 3 avril de N’Zérékoré, entraînant 56 décès et plusieurs blessés (selon le bilan provisoire du gouvernement), les messages de sensibilisation pour préserver la paix et la cohésion sont toujours transmis. Le dimanche 15 décembre 2024, le patriarche de N’Zérékoré, le colonel de police à la retraite Lambert Gokouya Zogbélémou, a accueilli la communauté kissia de N’Zérékoré. La rencontre était axée sur le renforcement des liens sociaux, la promotion de la paix et l’unité nationale.
La communauté kissia a accueilli ce dimanche 15 décembre la délégation du patriarcat de N’Zérékoré à son siège social situé au quartier Gbangana, une commune urbaine de N’Zérékoré.
C’est à son siège social sis au quartier Gbangana, commune urbaine, que la communauté Kissia a reçu la délégation du patriarcat de N’Zérékoré. En s’adressant aux Kissias, le patriarche de N’Zérékoré a rappelé les liens séculaires qui existent entre Kissi et Guerzé.
« J’ai décidé de venir rendre visite à ma famille, car les Kissias à N’Zérékoré ont une longue histoire. Il y en a qui sont là depuis 1930 et nous avons évolué ensemble. Ce que nos parents nous ont dit d’eux, c’est ce que nous remarquons aujourd’hui. Nous avons une histoire commune », a rappelé le patriarche Lambert Gokouya Zogbélémou.
Ensuite, parlant de l’objectif de sa visite, le patriarche de N’Zérékoré précise : « Je suis venu leur donner un message de paix, de vivre ensemble et de fraternité. On doit continuer à sauvegarder la paix. Ici, à N’Zérékoré, nous avons près de 10 communautés, donc les communautés que nous sommes, nous devons jouer le même rôle. J’ai déjà visité d’autres communautés et c’est le même message, celui du maintien de la paix et la culture de la paix, qui est véhiculé ».
Très content de cette visite, le chef de la communauté kissia de N’Zérékoré a également souligné que la paix est le mot d’ordre de sa communauté.
« Notre objectif, c’est comment faire de la Guinée un havre de paix. Ce n’est pas seulement dans la communauté qu’il faut parler de paix, nous parlons de paix pour tout le pays », indique Fara Tamba Dembadouno.
Par ailleurs, le président de la communauté Kissia de N’Zérékoré a déploré la situation de léthargie dans laquelle est plongé le pays du fait de certains Guinéens. « Si vous voyez que le pays est en retard, c’est parce qu’on ne se dit pas la vérité. La Guinée ne manque pas de bons chefs, mais il y a une question de conscience. Cela s’explique par le fait que ce qu’on dit et ce qui est au fond de nous sont différents. Pour qu’il y ait la paix dans ce pays, il faut qu’on s’aime et qu’on soit sincère. C’est seulement à ce prix qu’on peut cultiver la paix, le vivre-ensemble dans notre pays », a noté Fara Tamba Dembadouno.
Niouma Lazare Kamano, depuis N’Zérékoré