Les forces de l’ordre ont mené consécutivement deux descentes à la clinique Pasteur, dans la soirée du jeudi 19 au matin du vendredi 20 décembre. D’après l’un des avocats du Dr Ibrahima Kassory Fofana, ces agents auraient dû recevoir pour instruction de le reconduire à la maison centrale, alors que la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui a rendu sa décision il y a une semaine, préconisait un placement dans un centre de soins adéquat.
C’est grâce à l’insistance des médecins de la clinique Pasteur qui ont requis un document d’autorisation qui permettrait de dégager la responsabilité de la clinique en cas de complication sérieuse avec leur patient que les agents ont finalement décidé de rebrousser chemin.
« Le régisseur est venu ce matin avec des agents. Mais quelqu’un qui est sous moniteur ne peut pas se tenir debout. Le médecin a demandé de signer des documents, chose qu’ils n’ont pas accepté. Donc, ils se sont retournés pour rencontrer le procureur spécial », explique-t-il.
Selon l’avocat, Dr Ibrahima Kassory Fofana n’a pas été ramené en prison pour l’instant. « Il est à l’hôpital pour le moment. Quelqu’un qui est sous soins intensifs, s’ils veulent le retourner, ils n’ont qu’à assumer les conséquences », explique l’avocat, qui assimile cette démarche à une humiliation de quelqu’un qui devrait plutôt être transféré dans un autre centre approprié pour poursuivre son traitement. « On n’a pas besoin d’en arriver à une humiliation. On a dit de l’évacuer dans un centre spécialisé, cela n’est pas encore exécuté, on lui refuse le soin. Malheureusement, on veut l’humilier. Il faut qu’on évite ça, Kassory n’a pas besoin de ça », dénonce Me Sidiki Bérété.
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