Le discours de nouvel an du général Mamadi Doumbouya pris dans sa globalité peine à séduire les acteurs sociopolitiques du pays. C’est le cas chez la coordination régionale de la MAOG de Boké qui estime que c’est du déjà entendu.
Pire, le responsable de cette structure de la société civile guinéenne fait désormais les grandes annonces de sa stratégie de communication.
« Je me rappelle qu’en 2021, en 2022 et même en 2023, il a fait le même slogan, il a tenu les mêmes promesses qu’il n’a pas respectées. Il avait dit que le premier trimestre de l’année 2024, les élections allaient être organisées pour un retour à l’ordre constitutionnel, mais jusqu’à présent, on n’a rien vu. En tout cas, nous, on est fatigué de ces promesses », déplore Lamarana Bah.
La volonté manifeste du CNRD de s’éterniser au pouvoir n’est plus à démontrer, celle-ci se manifeste du jour au lendemain, souligne le coordinateur. Dans la même veine, il invite les autorités actuelles à tout mettre pour l’élaboration d’un calendrier tenable pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
« Nous voyons tous comment le Guinéen vit, nous voyons tout ce qui se passe dans le pays. Nous voulons un programme concret pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Vous avez vu, les politiques et les forces vives veillent à manifester. Nous, on veut la paix. Nous demandons au pouvoir en place d’appeler les partis politiques autour de la table pour trouver un consensus. L’essentiel, c’est d’aller au concret désormais », indique-t-il.
Toutefois, l’activiste de la société civile guinéenne invite les acteurs politiques à privilégier le dialogue. Tout en indiquant que la rue n’est pas la solution.
« Certes, c’est à l’État d’avoir le dos large, mais ce que je veux dire à la population, c’est de se retenir, de cultiver la paix et la quiétude sociale. Je demande également au CNRD de prendre en compte la demande de la population. Comme on le dit souvent, un sac vide ne peut pas s’arrêter », a-t-il fait savoir.
Mamadou Bah