Dans l’affaire Ibrahima Kassory Fofana, la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a rendu une décision importante. Lors de l’audience du mercredi 15 janvier 2025, elle a décidé de mettre fin aux débats avant de reporter le dossier au 20 janvier pour la présentation des réquisitions et des plaidoiries.
Au sortir de cette journée d’audience, Me Sidiki Bérété, visiblement remonté contre la CRIEF, a estimé que tout est fait pour maintenir son client en prison.
« Aujourd’hui, l’heure est sombre encore pour le droit. On appelle ça : mission accomplie. La mission de la CRIEF, c’est de servir la transition. Il est difficile de soutenir que Kassory, sur son lit de malade, qui ne peut pas se tenir debout, qu’on lui refuse un soin, qu’on lui refuse les droits élémentaires et humanitaires, et on ordonne la clôture des débats, sans débats. On ordonne les réquisitions et les plaidoiries ; c’est sombre pour la justice. L’espoir est perdu devant la justice. Le peuple de Guinée ne croit maintenant qu’à son propre destin, qu’à la divinité. On ne peut plus croire à la justice », s’indigne l’avocat.
Poursuivant, il indique que cette cour est désormais un instrument politique qui exécute le sale boulot contre les hommes politiques du pays. « la mission de la CRIEF est d’exécuter un sale boulot. C’est condamner ces hommes politiques, les faire taire et les faire disqualifier, tout continue à être défini dans le mauvais sens. Je prie Allah de protéger mon peuple. Le 20 janvier, on viendra pour les écouter. On va les observer. Mais s’il y a une décision, on va faire des recours », a-t-il conclu.
Aminata Camara