Visiblement, les dernières déclarations de l’ancien Premier ministre Kabiné Komara sur le projet Simandou lors du FEEM 2025 n’ont pas échappé à la présidence de la République, au point que le ministre secrétaire général de la présidence de la République, le général Amara Camara, en fasse mention lors du meeting organisé à Kindia en faveur du soutien au Président Doumbouya.
Dans sa communication au Forum économique d’Émergence magazine, l’ancien Premier ministre a rappelé que le projet Simandou ne pourra en aucun cas résoudre les problèmes de la Guinée dans les 15 prochaines années, d’où la nécessité de penser des stratégies pouvant permettre de faire des choix de secteurs prioritaires.
« Quand on parle de Simandou 2040, je voudrais que vous compreniez que ça demande qu’on fasse l’ensemble de nos atouts et de nos faiblesses à l’échelle du pays. Qu’est-ce qui nous manque ? Nous n’avons pas suffisamment d’écoles, nous n’avons pas suffisamment de routes, nous n’avons pas de production d’électricité, nous n’avons pas de ports, nous n’avons pas de transformation de ceci ou de cela. Chaque secteur doit faire la liste de ses faiblesses. Et à l’échelle de 15 ans, dire comment subvenir à ces faiblesses-là…Parce que, il ne faut pas rêver, le projet minier Simandou ne peut pas donner tout l’argent qu’il faut à tous nos besoins d’ici 15 ans. D’où la nécessité de faire des choix stratégiques. Les arbitrages seront, dans ce sens, nécessaires », a déclaré l’ancien Premier ministre.
En réaction à cette sortie, le général Amara Camara, face à un public acquis à la cause du CNRD et de son président le général Mamadi Doumbouya, a indiqué que « le programme Simandou 2040 est le programme de développement de notre pays. Il est naturel de savoir que, quand on parle d’un programme, ça veut dire que les choix stratégiques ont été opérés. Nous avons appris à distinguer les bâtisseurs des destructeurs. Parlant du projet Simandou, je vais marquer un temps pour rappeler à un de nos aînés que le projet Simandou n’est pas une illusion, c’est une réalité », a-t-il coupé court.
N’Famoussa Siby
