Le Mouvement démocratique libéral (MoDeL) a exprimé, ce mardi 26 mars, sa profonde indignation face au renvoi du procès d’Aliou Bah, initialement prévu pour cette semaine, au 9 avril 2025. Un renvoi qui, selon le parti, s’inscrit dans une stratégie manifeste de retardement et constitue une « manœuvre dilatoire inacceptable » visant à priver le prévenu de son droit à une justice rapide et équitable.
Dans un communiqué, la cellule de communication du MoDeL a vivement dénoncé la décision du tribunal, estimant qu’elle s’apparente à un « abus de pouvoir ». « Nous dénonçons avec la plus grande fermeté le renvoi du procès de M. Aliou Bah au 9 avril 2025, une décision qui s’inscrit dans une stratégie manifeste de retardement et de privation de justice », indique le communiqué.
Lors de l’audience, la défense d’Aliou Bah a plaidé pour la transparence du procès, en sollicitant une autorisation pour permettre à la presse d’assister aux débats et d’informer ainsi l’opinion publique. Cette demande a cependant été rejetée par le ministère public, ce qui a suscité une vive réaction de la part des avocats et des défenseurs des droits humains. Le MoDeL souligne que cette opposition à la présence de la presse soulève « une grave contradiction ». « Le ministère public, censé être l’avocat des citoyens, s’est opposé à cette requête, au lieu de soutenir la transparence et l’accès à l’information », déplore l’organisation politique.
Pour le MoDeL, ce renvoi ne fait qu’ajouter à l’angoisse et à l’incertitude entourant son avenir juridique et politique. « Cette manœuvre ne fait qu’alimenter les doutes sur l’indépendance de la justice et le respect des droits fondamentaux », s’indigne l’organisation.
Enfin, le MoDeL a lancé un appel solennel à toutes les forces éprises de justice à rester mobilisées et à ne pas permettre que ce procès soit instrumentalisé à des fins politiques. L’organisation appelle à une vigilance constante, soulignant que « la justice différée est une justice refusée ».
Thierno Amadou Diallo