Au moins 29 fidèles musulmans de la commune rurale de Kouremalé, relevant de la préfecture de Siguiri, ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Siguiri. Ils sont accusés d’avoir célébré la fête de Ramadan ce lundi 31 mars 2025, en violation de la décision gouvernementale fixant la célébration au dimanche 30 mars.
Contacté par téléphone cet après-midi, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Siguiri a confirmé l’information et expliqué les raisons de ces interpellations.
Alors que les autorités religieuses du pays avaient officiellement fixé la célébration de l’Aïd al-Fitr au dimanche 30 mars, certains fidèles de Kouremalé, à la frontière guinéo-malienne, ont décidé de marquer la fin du Ramadan un jour plus tard. Ils ont ainsi organisé une prière collective, ce qui a provoqué la colère des autorités locales et de certains autres fidèles. À peine la prière entamée, les forces de l’ordre sont intervenues pour arrêter les contrevenants et les transférer au commissariat.
Le procureur de la République près le TPI de Siguiri, Ibrahima 1 Kourouma, a justifié ces arrestations.
« Effectivement, nous avons été informés de la situation. Il a donc été décidé de procéder à leur arrestation et de les placer en garde à vue au commissariat central. Ils seront entendus sur procès-verbal avant d’être transférés au tribunal. Ce qu’ils ont fait constitue un acte de rébellion contre la décision du secrétariat général des Affaires religieuses, qui avait officiellement déclaré le dimanche 30 mars comme jour de célébration de la fête du Ramadan sur toute l’étendue du territoire national. Se soustraire à cette décision est une rébellion contre l’État, et la justice ne saurait tolérer cela», a-t-il indiqué.
Affaire à suivre…
Michel Yaradouno, depuis Kankan