Le procès criminel de Bangaly Traoré, accusé de l’assassinat de dame Adama Konaté, se poursuit au tribunal de première instance de Kankan, délocalisé à la cour d’appel pour des raisons de sécurité. Après la phase des débats, le temps est désormais aux plaidoiries et aux réquisitions.
Lors de sa prise de parole, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de l’accusé.
Dans une plaidoirie empreinte de gravité, le représentant du ministère public a insisté sur la dangerosité de Bangaly Traoré et la nécessité de rendre justice, non seulement à la victime et à sa famille, mais aussi à l’ensemble de la société guinéenne.
« Son casier judiciaire est marqué par des antécédents de violences, notamment envers des femmes. Il a déjà été impliqué dans des faits similaires, en flagrance, avec des preuves irréfutables. Ce crime a eu un impact profond sur la société, en particulier sur les femmes guinéennes. Leur dignité a été atteinte dans ce qu’elle a de plus sacré. Cet acte ne constitue pas seulement un assassinat d’une personne, mais une agression contre tout un peuple », a déclaré le procureur.
Appuyant sa réquisition sur les articles 208 et 209 du Code pénal, il a demandé l’application stricte de la loi, soulignant que la peine maximale – la réclusion criminelle à perpétuité – est pleinement justifiée au regard de la gravité des faits et de la personnalité de l’accusé.
La phase des plaidoiries et des réquisitions se poursuit, avant que le tribunal ne se retire pour rendre son verdict, très attendu par l’opinion publique.
Michel Yaradouno, depuis Kankan