Le procès très médiatisé du président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah, continue de susciter des réactions au sein de sa formation politique. Réunis en assemblée générale ce samedi à Nongo, les responsables du parti ont exprimé leurs inquiétudes face à ce qu’ils considèrent comme des atteintes à la transparence et à l’équité du processus judiciaire.
Parmi les sujets abordés, la présence d’individus décrits comme des « infiltrés » dans la salle d’audience a été particulièrement critiquée. Selon le chargé de communication adjoint du parti, Ibrahima Diallo, ces personnes n’avaient aucun lien apparent avec le MoDeL et ne semblaient pas comprendre les enjeux du procès. Cette situation a même conduit les avocats de la défense à quitter la salle, invoquant des préoccupations liées à la sécurité de leurs clients.
Autre point de discorde : l’interdiction des outils numériques dans la salle. Pour le MoDeL, cette mesure vise à empêcher la diffusion d’informations importantes sur le déroulement du procès. « Ils veulent faire taire la vérité qui se dit dans cette salle », a dénoncé Ibrahima Diallo, appelant les militants à rester mobilisés et disciplinés. « C’est par notre calme et notre cohésion que nous faisons reculer ceux qui cherchent à nous discréditer », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du parti, Moïse Diawara, a pour sa part évoqué une tentative d’instrumentalisation du public. Il affirme que plusieurs personnes présentes lors de l’audience ne connaissaient ni le MoDeL, ni la nature du procès. Certaines auraient même exprimé leur mécontentement à la sortie, regrettant de ne pas avoir reçu de compensation pour leur présence. « Ce n’est pas la foule qui compte, mais l’engagement sincère », a martelé Moïse Diawara, appelant à une plus grande vigilance face à ce qu’il décrit comme des manœuvres de manipulation.
Lamine Camara