Ce jeudi 15 mai, le siège du RPG devait accueillir une réunion de la plus haute importance. En effet, il était à l’ordre du jour une réponse aux 52 sections du parti qui ont récemment affiché leur soutien au Général Mamadi Doumbouya. Une situation qui a mal tourné.
Tout était en place : les responsables mobilisés, les militants présents, les chaises installées. La rencontre démarre tranquillement peu après midi, chacun prêt à défendre sa position. Mais à 14h30, changement de décor.
Des agents de police débarquent, sans prévenir, pour mettre fin à la réunion. Motif invoqué : « instruction de la hiérarchie ». Les tentatives de discussion n’y feront rien. Les policiers ont obligé tout le monde à plier bagage. Quelques minutes après, la réunion a été interrompue, les militants en un brin perdus.
Juste avant la dispersion, Mohamed Fadima Camara, secrétaire administratif du Bureau national de la jeunesse du RPG, réussit à sauver les meubles en lisant une déclaration destinée à la presse.
Mais ce n’est pas tout. Dans le tumulte, le secrétaire permanent du parti, Sékou Condé, est emmené par des agents à bord d’un véhicule non identifié. S’agit-il d’une arrestation ? Les responsables du parti le croient. Pour l’instant, personne ne sait où il a été conduit.
Il faut signaler que, depuis la publication des résultats définitifs de l’évaluation des partis politiques en mars dernier, le RPG arc-en-ciel et d’autres formations politiques sont suspendus de toutes activités politiques pour une durée de 90 jours.
Lamine Camara