Munis de pancartes et déterminés à se faire entendre, plusieurs étudiants en troisième année d’infirmerie ont organisé une marche pacifique en direction du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. Leur revendication : obtenir leurs procès-verbaux (PV) afin de pouvoir participer aux examens de sortie, dont le coup d’envoi est prévu ce mercredi 11 juin.
Ces étudiants, formés durant trois années, dénoncent une exclusion qu’ils jugent injuste. En cause, l’absence du baccalauréat dans leur dossier, un critère désormais exigé par le ministère, bien que certains aient été orientés sans ce diplôme.
« Nous avons suivi la même formation que tous les autres, mais aujourd’hui on nous refuse l’accès aux examens parce que nous n’avons pas le bac. Ce n’est pas juste », déplore Namory Koïvogui, étudiant concerné.
La colère gronde. Les manifestants scandent à l’unisson : « Nous voulons nos PV ! », et exhortent les autorités à repousser la date des examens, le temps de régulariser leur situation.
Aïssata Camara, visiblement émue, renchérit : « Je réclame mon PV, j’en ai besoin. On veut un vrai PV, pas un faux. Nous avons travaillé dur pour en arriver là ».
Cette crise met en lumière une décision administrative lourde de conséquences. En effet, le ministère avait formellement interdit l’orientation en santé des étudiants non titulaires du bac, sans pour autant clarifier la situation de ceux déjà engagés dans le cursus.
Face à l’urgence, les étudiants lancent un appel solennel à la ministre en charge et au président de la République, espérant une issue favorable qui leur permettra de valider leur formation.
Thierno Amadou Diallo