Lundi, plusieurs jeunes de Siguiri sont descendus dans les rues pour protester contre tout éventuel retour de Moussa Nagnalén Sacko, alias Dona Doni, à la tête de la Direction préfectorale de la jeunesse et des sports (DPJS). Suspendu récemment après son interpellation par la gendarmerie à Conakry pour des accusations de torture, l’ex-DPJ est désormais au cœur d’une vive polémique locale.
Selon nos informations, les manifestants soupçonnent certains cadres influents de Siguiri de manœuvrer en coulisses pour faciliter son retour, en dépit du rejet exprimé par une grande partie de la jeunesse locale.
Présent sur les lieux, Malamine Traoré, vice-doyen du quartier Nouga, a exprimé avec fermeté l’opposition des jeunes à ce possible retour.
« Nous sommes sortis pour exprimer notre mécontentement face à tout projet de retour de Moussa Nagnalén Sacko à la tête de la DPJS. Depuis sa suspension, la jeunesse de Siguiri s’est unie. Il n’y a plus de divisions, plus de conflits. Mais nous apprenons que certains cadres, avec qui il aurait géré les affaires de manière douteuse, veulent le ramener. Ce serait une erreur grave. Son retour serait synonyme de discorde au sein de la jeunesse », a-t-il déclaré.
Le mouvement bénéficie aussi du soutien de certaines autorités morales locales. Nanamagan Massouba, également vice-doyen de Nouga, s’est félicité de l’initiative des manifestants.
« Depuis la suspension de Dona Doni, la situation est apaisée. Mais nous apprenons que des personnes s’activent en douce pour son retour, contre la volonté des jeunes. Nous prenons à témoin le président de la République et toutes les autorités compétentes : la jeunesse dit non, et nous soutenons leur position », a-t-il affirmé.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri