Le président du parti Rassemblement pour la République (RPR), Diabaty Doré, a animé ce vendredi 22 août une conférence de presse consacrée à l’annonce du congrès de sa formation politique. Mais au-delà de la politique, il n’a pas manqué d’évoquer le drame meurtrier survenu à Manéah dans la nuit du mercredi 20 août 2025. Il pointe la responsabilité du gouvernement.
Très affecté, le leader du RPR a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et à l’ensemble du peuple de Guinée.
« Nous sommes au regret aujourd’hui de prendre la parole et de regarder en face un peuple en deuil. J’étais tellement choqué que je n’ai même pas pu regarder les vidéos des victimes. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.
Mais au-delà de l’émotion, Diabaty Doré a tenu à pointer du doigt les autorités qu’il juge en grande partie responsables de la tragédie.
« Il faut dire les choses comme elles sont. Si la responsabilité est partagée, il faut reconnaître que 70 à 80 % reviennent au gouvernement. Partout dans le monde, certaines zones sont interdites à l’habitat, justement pour éviter ce genre de catastrophe. Or, chez nous, ce sont parfois les chefs de quartier, de secteur et même des maires qui vendent ces zones à haut risque, au mépris des règles élémentaires », a-t-il accusé.
Pour lui, l’État doit désormais assumer pleinement ses responsabilités.
« Il est inconcevable de permettre la vente ou la construction sur des zones à haut risque. Même si elles appartiennent à l’État, la priorité doit être la sécurité des citoyens », a-t-il martelé.
Aminata Camara