Dans le but de permettre aux enseignants et encadrants scolaires de participer pleinement au scrutin prévu le 21 septembre 2025, la rentrée scolaire initialement prévue pour l’année 2025-2026 au 15 septembre a été reportée au 6 octobre prochain. Cette décision, qui concerne à la fois la rentrée administrative et la rentrée des classes, a été annoncée ce mardi 2 septembre matin par l’Inspection générale de l’éducation. Une décision saluée par le SLECG.
Interrogé sur cette décision, le porte-parole du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Mohamed Bangoura, a expliqué que ce report fait suite à une démarche concertée des structures syndicales auprès des autorités de l’éducation afin de trouver un consensus.
« C’est pour nous un acte de considération de la part du gouvernement guinéen. Dans un communiqué, nous avons suivi le discours du porte-parole du gouvernement, qui reconnaissait la légitimité de nos préoccupations concernant la date initiale. Hier, nous avons déposé un mémo et ce matin, les responsables de l’intersyndicale de l’éducation (SLECG, FSU et SNE) ont été reçus par le ministre et son cabinet. À l’issue de cet entretien, une nouvelle date a été fixée : le 6 octobre 2025 », a-t-il précisé.
Mohamed Bangoura a ajouté que ce report constitue une satisfaction pour l’ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif, y compris les parents d’élèves.
« Pour nous, c’est une satisfaction. Nous avons compris le cri du cœur des parents, des enseignants et des élèves eux-mêmes. Ouvrir l’école le 15 septembre aurait été difficile, en raison des intempéries, du manque de liquidités et de la situation des enseignants dont les salaires sont bloqués. Nous sommes donc satisfaits de constater qu’en face, nous avons un gouvernement ouvert au dialogue, ce qui nous donne de l’espoir pour la révision du statut particulier de l’enseignement pré-universitaire, de l’alphabétisation et de l’enseignement professionnel et technique », a-t-il déclaré.
Concernant d’éventuelles pressions syndicales, il a précisé : « Avant tout, nous sommes soucieux des questions sociales et nous préférons passer par le dialogue plutôt que d’en arriver à la grève, l’outil le plus redoutable du syndicat. Cette décision montre que le gouvernement est ouvert au compromis. Ils auraient pu s’entêter, mais ils ont choisi de dialoguer pour trouver une solution satisfaisante pour tous. Avec le climat de confiance instauré aujourd’hui, nous sommes convaincus que le statut particulier de l’enseignement pré-universitaire, de l’alphabétisation et celui de l’enseignement technique et professionnel sera prochainement révisé ».
Aminata Camara