En prélude au vote référendaire prévu le 21 septembre prochain, la Direction Générale des Élections (DGE) a tenu une conférence de presse ce mercredi à Conakry. L’occasion pour l’institution de revenir sur les avancées dans l’organisation du scrutin, notamment la distribution des cartes d’électeurs, la logistique et la formation des acteurs électoraux.
« Une fois que nous avons fini l’affichage, la vérification, la correction, nous sommes passés à la consolidation des données. La consolidation des données et la production des cartes d’électeurs. À date, les cartes d’électeurs ont été imprimées, acheminées sur l’ensemble du territoire pour que la distribution puisse commencer d’ici au 21 septembre prochain dans nos communes, districts, quartiers, sur tous les territoires et au niveau des Guinéens établis à l’étranger. Il y a 34 circonscriptions retenues à cet effet », a expliqué Djenabou Touré DG de la DGE.
S’agissant de la logistique, la directrice assure : « Nous avons bouclé les commandes il y a très longtemps. Nous avons fait la réception, les conditionnements et l’acheminement. Les isoloirs, les kits bleus des bureaux de contrôle, tout le matériel nouveau a été acheminé. La dernière phase, ça va être les urnes et les documents sensibles qui concernent les procès-verbaux, les enveloppes sécurisées, les fiches de résultats qui arrivent sur le terrain ».
La DGE insiste sur le caractère participatif du processus. « Nous avons formé des formateurs qui ont été déployés sur le terrain. Cette fois-ci, beaucoup de questions se posent, mais nous sommes allés dans l’inclusivité. Le ministère a signé plusieurs conventions. On a signé des conventions avec plus de 16 plateformes de la société civile qui nous accompagnent dans le cadre de l’information, la sensibilisation et la mobilisation sociale. Nous avons signé aussi une convention avec le Forum National des Jeunes et des Partis Politiques… avec l’association de la presse écrite et la presse en ligne. Tout cela est dans un souci que tout le monde doit évoquer à chaque phase pour que nous puissions travailler ensemble », a-t-elle expliqué.
À propos de la place des partis politiques, la DGE précise : « Nous pouvons vous rassurer que personne n’a été laissé pour compte. Parce que nous avons lancé récemment la mise en place du comité technique interpartite, nous n’avons pas voulu fermer. Les gens ont voulu que nous puissions travailler par coalition, mais nous sommes allés jusqu’au vote pour retenir le compte de fonctionnement et même la composition du comité technique interpartite ».
Et d’ajouter : « La procédure qui avait été retenue, c’est que nous devions travailler chaque fois que nous allons vers une activité importante, nous invitons les 125 partis politiques qui sont en règle pour le moment ».
Concernant la formation, la DGE a misé sur un partenariat avec les syndicats de l’éducation.
« Cette fois-ci, nous avons voulu confier ça à l’éducation. Ils sont nos formateurs seniors, ils sont également les formateurs locaux. Donc chaque structure, ils se mettent ensemble, ils désignent les formateurs nationaux. Nous, nous les formons au niveau national. Et ils vont dans les préfectures, et chaque sous-préfecture va désigner deux enseignants. C’est eux qui désignent, ce n’est pas l’administratif qui désigne », a-t-elle souligné.
La DGE assure que la formation des membres des bureaux de vote, jugée « la plus longue », se déroulera du niveau national jusqu’aux quartiers et districts.
Par ailleurs, l’institution annonce une innovation pour accélérer la proclamation des résultats.
« La centralisation ne se fera plus en préfecture. Ça va se faire en commune rurale. Parce que c’est pour éviter la déperdition aussi des procès-verbaux. C’est pour éviter le retard dans la programmation des résultats », a indiqué la DGE, qui assure que les magistrats et représentants locaux seront formés et déployés pour garantir le bon déroulement du processus.
« La désignation à la base, telle que définie dans la loi référendaire, des membres des bureaux de vote est déjà structurée. Les listes sont remontées. On doit les notifier aux personnes retenues par district et par quartier quinze jours avant le scrutin. Et ça va être fait dans les jours à venir. Nous sommes dans le délai », a-t-elle conclu.
N’Famoussa Siby