Le Centre regional francophone de formation à la prevention des cancers gynecologiques (CERFFO-PCG), situé dans l’enceinte du CHU de l’hôpital national Donka, a ouvert ses portes pour une campagne de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Une initiative inscrite dans le cadre d’Octobre Rose, mois mondialement dédié à la lutte contre ces cancers qui touchent particulièrement les femmes.
Dans une salle animée, plusieurs femmes se sont rassemblées dès les premières heures de la matinée. Sur les murs, des affiches rappellent l’importance du dépistage. Des messages de prévention sont diffusés en plusieurs langues locales pour permettre à toutes de comprendre les risques et les gestes à adopter.
Tour à tour, les intervenantes du centre invitent les participantes à s’informer et à se faire dépister sans crainte. L’ambiance est à la fois sérieuse et solidaire. Certaines patientes, déjà passées par la consultation, partagent leurs impressions et leurs encouragements.

Suzanne Koundouno fait partie de celles qui ont tenu à venir dès le premier jour. Le regard déterminé, elle explique sa motivation.
« Je suis venue ce matin pour me faire dépister. Il ne faudrait pas que la maladie m’envoie à l’hôpital. Moi-même, je viens chercher la maladie pour que je puisse prévenir », dit-elle.
« J’avais accompagné une de mes sœurs ici il y a quelque temps, et c’est ainsi que j’ai appris qu’il y aurait une campagne de dépistage. Mon message à mes sœurs, c’est de ne pas attendre d’être malades. Qu’elles viennent se faire dépister pour se protéger. Si elles ont le virus, qu’elles soient prises en charge à temps », a-t-elle poursuivi.
Hadja Malado, elle aussi venue se faire examiner, partage sa satisfaction après le test.
« Nous sommes venus ici pour le dépistage pour nous aider à connaître notre état de santé. Le dépistage s’est bien passé. Nous les femmes on nous aide beaucoup pour notre santé. J’appelle toutes les femmes qu’elles soient petites ou grandes de venir se faire dépister nous sommes toutes concernées. Je les implore à venir faire comme moi ça ne fait pas peur , ça ne fait pas mal et c’est pas humiliant. Nous disons merci aux médecins et aux gens qui nous gouvernent. Y’a pas ce qui fatiguent plus les femmes que les seins et l’accouchement », a-t-elle indiqué.

Elle conclut en invitant les participantes faire circuler l’information autour d’elles, convaincue que « la santé est plus importante que tout ».
Pour Fanta Cissé, cette campagne est une occasion à ne pas manquer.
« Je suis venue me faire consulter après avoir entendu parler du dépistage gratuit pour le cancer du sein et du col de l’utérus. On m’a examinée et, heureusement, je n’ai aucun problème de santé. J’invite toutes les femmes à venir se faire dépister », a-t-elle déclaré.
Même satisfaction du côté d’Hélène Touré, soulagée après son passage.
« Cette maladie fait peur. Depuis notre arrivée, les médecins nous ont prodigué des conseils sur la prévention et l’importance du dépistage. Je remercie Dieu : après l’examen, je n’ai aucun signe de cancer », confie-t-elle, le visage apaisé.
Au-delà des bilans individuels, la campagne du CERFFO-PCG s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation plus large.

Durant deux jours, cette consultation d’Octobre Rose à Donka aura permis non seulement de détecter d’éventuels cas, mais surtout de briser les tabous qui entourent encore le cancer du sein et du col de l’utérus.
M’Mah Cissé


