Ce mercredi 12 novembre 2025, la capitale guinéenne accueille la 7ᵉ édition du Sommet Transform Africa (TAS 2025). Prévue dans un réceptif hôtelier du quartier Kipé, pendant que cette rencontre se tienne, les populations locales, elles, vivent un véritable calvaire.
Dès les premières heures de la matinée, la circulation est totalement perturbée. Au carrefour Cosa (Commune de Lambany), dans le quartier Nongo, un barrage policier empêche tout passage vers Kipé. Les automobilistes sont contraints de faire un long détour par la route de l’UNC jusqu’à l’université Kofi Annan.
Arrivés à l’école des Postes et Télécommunications de Kipé, le même scénario se répète : un autre blocus. Entre policiers et gendarmes, la coordination semble inexistante, laissant place à la confusion générale.
« Mais qu’est-ce qui se passe ? », s’interroge un passager dans le taxi où nous nous trouvions. « Hier, c’était férié, et aujourd’hui encore, les routes sont bloquées partout. On ne peut même pas aller travailler ? C’est vraiment compliqué », déplore un autre.

Épuisé, le conducteur finit par abandonner.
« Ma journée est fichue. Je préfère me garer que de brûler mon carburant pour rien », se lamente-t-il, résigné.
Déterminés à rejoindre notre destination, nous décidons de poursuivre à moto. Mais au carrefour Métal Guinée, un nouveau blocus bloque tout passage.
« Il n’y a pas de passage », lance un policier avant qu’un autre, plus conciliant, n’ordonne finalement : « Laissez-les passer, ouvrez un peu ».
Entre confusion, frustration et perte de temps, les citoyens de Conakry paient le prix fort d’un sommet censé symboliser le progrès et la connectivité. Beaucoup, faute de moyens, ont dû finir leur trajet à pied, sous un soleil accablant.
Siby


