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Guinée : vers la mise en place du Conseil national des jeunes (CNJ)

Bientôt un Conseil national des jeunes (CNJ) sera mis en place par le gouvernement guinéen à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports. Une démarche dont le but consiste à faire en sorte que la jeunesse guinéenne puisse être unie autour d’un seul cadre.  Pour en savoir plus sur le processus de mise en place de cette entité et sur ce qu’on attend de cette dernière, notre rédaction a rencontré le Directeur national adjoint de la jeunesse et des activités socioéducatives, au ministère de la Jeunesse et des Sports.   

Pour ce qui en est du processus de la mise en place, Yacine Diallo fait savoir que    les ateliers régionaux, préfectoraux et l’atelier national de validation des textes ont tous été clôturés. En gros, on est désormais dans le dernier virage avec les préparatifs de l’organisation des élections. « On a déjà fini de mettre en place les comités d’élection qui sont composés des directeurs préfectoraux de la jeunesse et des sports au niveau préfectoral, des DSPJ au niveau des sous-préfectures, du secrétaire général de la commune urbaine, de la représentante des femmes et du représentant de l’éducation », explique le directeur adjoint. C’est cette équipe plutôt représentative qui pilotera les élections au niveau de ces deux échelons.

Quant aux candidatures, elles sont ouvertes et le délai de dépôt courrait jusqu’à ce 20 juillet, date butoir. D’aujourd’hui, on va s’ébranler vers les élections avec comme premier repère, le scrutin au niveau sous-préfectoral programmé le 29 juillet.

Poursuivant son intervention, Yacine Diallo explique en quoi la mise en place du conseil national des jeunes est nécessaire : « le CNJ est un outil fondamental. Il faut reconnaître qu’au niveau international, nos jeunes ont beaucoup de talents et de potentialités ainsi que d’énergies. Mais ces atouts s’expriment généralement de manière éclatée. Parce que notamment, entre les associations, il y a souvent un conflit de leadership, chaque association a envie de s’affirmer alors que le but consiste à faire en sorte nos jeunes puissent être unis autour d’un seul cadre. Le fait qu’il n’y ait pas un cadre unique de concertation des jeunes crée aussi un blocage au niveau de l’appareil étatique. De tout cela, il résulte que la mise en place du CNJ sera un symbole d’unité, de paix et de fraternité entre les jeunes du pays.  Il sera une tribune d’expression de tous les jeunes de Guinée »

En outre, le CNJ se veut inclusif, aussi bien dans sa structure que par rapport aux couches qu’il représentera et au nom desquelles il s’exprimera ou agira. Tout le monde est concerné : personnes vivants avec un handicap, migrants de retour, sportifs, personnes scolarisées et non scolarisées, professionnelles de sexe, jeunes en conflit avec la loi, jeunes citadins et villageois. « Aucune communauté, aucune ethnie, n’est à l’exception. C’est l’inclusion totale. Donc, toute personne, qui qu’elle soit, peut être candidate pour le CNJ, si elle appartient à une association », précise, le Directeur national adjoint de la jeunesse.

Cela étant, il y a des critères que les uns et les autres devront remplir. « Il faut être présenté par une association. Un individu, un particulier ne peut pas candidater. Il faut aussi avoir la nationalité guinéenne, car un étranger ne peut pas candidater non plus. Par ailleurs, il faut être âgé entre 18 et 32 ans.  Il y a aussi l’aptitude physique, c’est-à-dire qu’il faut être en bon état de santé. Il faut aussi résider dans sa circonscription au moins une année. Le niveau d’instruction est également pris en compte. Par exemple, au niveau sous-préfectoral, il n’y a pas un truc particulier en ce qui concerne l’instruction mais au fur et à mesure qu’on monte au niveau préfectoral, régional, le niveau change automatiquement. Passé le niveau sous-préfectoral, il faut avoir le BEPC, le BAC et la maitrise aussi des outils informatiques. En dernier, pour être éligible, il faut aussi au minimum une année d’expérience dans la vie associative », détaille Yacine Diallo.

A préciser que l’élection au niveau national est prévue le 30 septembre 2023.

Mariama Ciré Diallo

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