Avec le pardon qu’il annonce d’accorder à tous les magistrats sous sanction administrative, le ministre de la Justice espérait-il une certaine attente ? Alphonse Charles Wright s’attendait-il à ce qu’il en soit félicité ? Eh bien, c’est raté. Car sa magnanimité supposée pose plus d’interrogations qu’elle ne résout de problème. D’ailleurs, que vaut un tel pardon face à des infractions qui doivent en principe être tranchées par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ? Telle est notamment la question qui se trouve posée. Mais au-delà, certains des destinataires du « pardon » disent qu’ils n’en veulent pas. C’est le cas de Mohamed Diawara, le président de l’Association des magistrats de Guinée (AMG) dont les avocats ont publié un communiqué pour rappeler qu’une décision du CSM l’avait déjà rétabli dans ses droits. Une décision que le ministre continuerait pourtant d’ignorer.
Ledjely.com