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Violences à Kipé : le cri d’alerte des féministes face aux agressions contre des travailleuses du sexe

Dans la nuit du 19 avril, des travailleuses du sexe ont été violemment agressées à Kipé. Le Collectif des Associations et Féministes contre les Violences Basées sur le Genre dénonce une attaque brutale révélatrice d’un système d’exclusion et appelle à une mobilisation urgente.

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux, insoutenables. Des cris, des coups, des femmes traquées. Dans la nuit du 19 avril, à Kipé, plusieurs travailleuses du sexe ont été la cible d’agressions d’une rare violence. Face à ce qu’il qualifie de « barbarie », le Collectif des Associations et Féministes contre les Violences Basées sur le Genre a réagi ce week-end, exprimant son indignation et exigeant des réponses rapides et concrètes de la part des autorités.

Dans un communiqué publié ce dimanche, le collectif dénonce une double peine infligée à ces femmes : victimes de violences physiques, elles sont aussi confrontées à une stigmatisation sociale constante qui les rend invisibles et vulnérables. « Chaque jour, ces femmes vivent dans la peur. Elles n’ont ni droits, ni protection. C’est une violence systémique que nous dénonçons depuis trop longtemps », peut-on lire dans le texte.

Le collectif appelle l’État guinéen à ouvrir une enquête immédiate pour identifier et juger les auteurs de ces agressions. Il réclame également un accompagnement psychologique et médical pour les victimes, ainsi qu’une refonte des politiques publiques en matière de lutte contre les violences basées sur le genre.

« Protéger les travailleuses du sexe, c’est affirmer que la dignité humaine n’est pas négociable », martèle le collectif, qui invite la société civile à se mobiliser. Au-delà de l’émotion suscitée par les vidéos, les militantes rappellent l’urgence d’un engagement national durable pour faire reculer les violences faites aux femmes.

Par ailleurs, le Collectif sollicite entre autres :

  • Une enquête immédiate sur les agressions de Kipé;
  • Des sanctions judiciaires contre les agresseurs;
  • Un soutien médical et psychologique pour les victimes;
  • Des politiques publiques de protection des travailleuses du sexe;
  • Une campagne nationale contre la stigmatisation.

Les militantes le disent haut et fort : ce qui s’est passé à Kipé ne doit pas rester sans suite. Car c’est l’image d’un pays que l’on renvoie à ses femmes – et la société tout entière qui est interpellée.

N’Famoussa Siby

 

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