Allure Mag, un magazine mensuel lancé officiellement par le Groupe Allure, ce mardi 3 juin 2025 à Conakry. Cette initiative s’inscrit dans la continuité du lancement de son site web d’information, Allureinfo.net, en mars dernier. La cérémonie de lancement a réuni professionnels des médias, syndicalistes, invités institutionnels et partenaires autour d’un projet qui se veut à la fois novateur, rigoureux et fidèle aux valeurs fondamentales du journalisme.
Prenant la parole au nom de la direction éditoriale, Mamadou Dian Baldé, administrateur général adjoint et directeur de publication, a planté le décor en affirmant l’identité du magazine et la philosophie du groupe.
« En mars dernier, à l’occasion de la mise en ligne du site Allureinfo.net, nous avons décidé d’ajouter un autre pilier : Allure Mag. Un magazine mensuel qui explore une variété de thématiques : politique, sport, économie, faits de société, culture… J’en passe et des meilleures. Mais ce que nous revendiquons avant tout, c’est une indépendance totale. Allure Mag ne se situe ni à gauche, ni à droite. Ni L’Humanité, ni Le Figaro. Et encore moins dans le camp des bien-pensants », a-t-il indiqué.
Il a poursuivi en marquant une rupture claire avec le journalisme complaisant.
« Je tiens à préciser qu’Allure Mag n’est pas une constellation de panégyristes dont la mission serait de faire du journalisme de commande au service d’une bourgeoisie compradore. Nous devons être esclaves des faits. En journalisme, les faits sont sacrés, le commentaire est libre. C’est notre ligne, et elle ne changera pas. Nous ne faisons pas dans la pensée binaire. Le monde n’est pas fait que de noir et de blanc. Il y a du gris, il y a de la nuance. Notre terrain de jeu est celui de l’éthique et de la déontologie », a-t-il poursuivi.
De son côté, Aboubacar Diallo, directeur général du Groupe Allure, est revenu sur les étapes de concrétisation de ce projet.
« On a voulu se révéler. Rebondir. Continuer à faire ce que nous savons faire et qui est notre passion. Ce lancement marque un nouveau versant dans notre vie professionnelle. Le Groupe Allure, c’est une start-up fondée sur une détermination à toute épreuve. Il y a un travail d’équipe formidable derrière ce magazine. Un vrai travail de fourmi, un travail d’experts. Rien n’est laissé au hasard. Tout est passé au peigne fin. Chaque mot, chaque phrase a été pensé, pesé, calibré », a-t-il declaré.
S’appuyant sur le premier numéro de 100 pages, il a précisé que Allure Mag vise un équilibre entre information et communication, tout en respectant les standards journalistiques.
« Ce que vous avez entre les mains est le fruit d’un effort de fond. À travers ce magazine, nous voulons mettre en lumière les institutions, les entreprises, les entités publiques ou privées qui souhaitent collaborer. Ce n’est pas un magazine de propagande, mais il ne nie pas non plus le rôle de la communication. À chaque édition, nous nous efforcerons de trouver le juste milieu : entre l’information rigoureuse et la valorisation bien encadrée », a-t-il mentionné.
Présent à la cérémonie, Moussa Moïse Keita, au nom du bureau exécutif du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), a exprimé un soutien fort à cette initiative, qu’il juge salutaire dans un contexte difficile pour le secteur médiatique guinéen.
« Nous saluons cette initiative et félicitons l’équipe dirigée par Aboubacar Diallo. Ce magazine vient enrichir la diversité du traitement de l’actualité, ce qui est essentiel dans une démocratie. Il est d’autant plus important qu’il donne une chance à de jeunes journalistes de s’exprimer, d’apprendre et de s’affirmer. En cette période où de nombreux médias sont fermés et où les libertés sont menacées, chaque espace de liberté compte. Nous espérons que d’autres médias renaîtront, et nous continuerons à défendre les conditions de travail de tous les acteurs de la presse », a-t-il dit.
Thierno Amadou Diallo