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Crise du pain à Kankan : « Ce n’est pas le moment de créer des tensions », prévient le maire

Depuis trois jours, se procurer une miche de pain relève du parcours du combattant à Kankan. La majorité des boulangers ont suspendu leurs activités, plongeant la ville dans une pénurie sans précédent. Seules quelques boulangeries modernes continuent de fonctionner, mais au prix de longues files d’attente. Face à cette situation, le président de la délégation spéciale de Kankan, Arafan Moussa Koulibaly, a réagi lors d’un entretien avec la presse locale. À l’heure où la campagne référendaire démarre et que certaines forces politiques annoncent des manifestations, il met en garde : « Ce n’est pas le moment de déclencher une crise à Kankan », a-t-il déclaré.

A l’origine de la crise, un désaccord sur l’application d’un accord conclu il y a quelques mois entre les boulangers, la chambre régionale et préfectorale du commerce et la mairie. Le texte prévoyait que le prix de la miche soit fixé à 5 000 GNF durant la flambée du prix de la farine (passée de 360 000 à 560 000 GNF le sac), puis revienne automatiquement à 3 000 GNF dès que le prix de la farine serait stabilisé.

Mais aujourd’hui, alors que le ministère du Commerce assure qu’il n’y a plus de hausse, une partie des boulangers refuse de revenir au prix de 3 000 GNF et maintient la miche à 5 000 GNF. « Nous avons constaté avec regret une augmentation fantaisiste du prix du pain », explique Arafan Moussa Koulibaly.

Selon lui, deux camps se sont formés parmi les boulangers : ceux qui acceptent de réduire le prix et ceux qui s’y opposent catégoriquement. « A Bordo SOS par exemple, certains boulangers en activité ont été pris à partie par d’autres », cite l’édile.

M. Koulibaly insiste même : « S’il doit y avoir une hausse, elle doit se faire de façon consensuelle. Nous n’avons imposé aucun prix, mais nous avons suivi une méthode claire et concertée. Nous comprenons leurs difficultés, mais il faut aussi penser aux consommateurs. Chacun doit faire sa part pour alléger le panier de la ménagère. »

Pour le président de la délégation spéciale, l’heure doit être à l’apaisement : « Ce n’est pas le moment de créer des tensions à Kankan. Que chacun fasse des sacrifices pour préserver la paix et le vivre-ensemble », a-t-il conclu.

Michel Yaradouno, depuis Kankana

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