Près de deux mois après la proclamation de sa victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, le président Alpha Condé — au pouvoir depuis 2010 — est investi ce mardi 15 décembre 2020 pour un troisième mandat à la tête de la Guinée.
Si la cérémonie est marquée par l’absence de Cellou Dalein Diallo, le principal adversaire du locataire du Palais Sekhoutoureyah, qui refuse de reconnaître les résultats proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et confirmés par la Cour constitutionnelle, l’on note cependant la présence de plusieurs « opposants » du chef de l’État guinéen.
Parmi ces « opposants » présents au Palais Mohamed V qui abrite la cérémonie, l’on peut citer des candidats à la présidentielle comme Dr. Ousmane Kaba, Abdoulaye Kourouma ou encore Makalé Camara (qui ont tous reconnu la réélection du président Alpha Condé), mais aussi Faya Millimono, le leader du Bloc libéral et membre du FNDC.
Des présences qui suscitent déjà des réactions au sein de l’opinion publique. Si certains y voient un acte républicain, d’autres dénoncent une trahison envers ceux qui se sont battus jusqu’au bout contre le changement de la Constitution et le troisième mandat pour le président Alpha Condé.